Trois pilotes de drones et une même obsession, faire corps avec leur oiseau de métal dont ils sont les maîtres à distance. Dans le premier tome de cette aventure dans un monde où les minorités en particulier religieuses sont dans le collimateur d’une Europe toute puissante, on va jusqu’au bout d’une logique de répression totale. Difficile de bien suivre le propos de Sylvain Runberg dans ce thriller. Guerre et armes propres, fanatisme religieux ou indépendance politique, obsession des pilotes, une chute un peu en queue de poisson qui se cherche sans se trouver vraiment. Le dessin de Louis est plus lâché que dans le tome 1.
En juin 2037, des Chinois catholiques se sont révoltés avec à leur tête Yun Shao qui veut l’autonomie. Ils prennent en otage les employés européens d’une usine bientôt surveillée par les drones dont celui de Samuel nommé Seth. Louise est aussi de la partie, pilote de drones expérimenté. Des voix commencent à se faire entendre contre la politique répressive et en faveur de mesures diplomatiques. Refus des autorités et rapatriement du corps d’un soldat tué au front dont le père va bientôt péter les plombs.
Les drones sont désormais des engins de guerre devenus communs. Leurs pilotes ne sont pas des aviateurs, au contraire, car trop chers à former et surtout trop conditionnés par la maîtrise de leur avion. Les pilotes, comme montrés dans un reportage sur l’US Air Force sont formés en sept mois, assis dans une salle aux USA, manche en main, sans compétences particulières, devenus snipers tout puissants et pratiquement infaillibles. Malgré le ton un peu décousu, Runberg le montre avec son trio qui fait corps avec une machine haut de gamme comme dans un jeu vidéo. Le pilote de drone ne risque rien et surtout moins d’émotion qu’un combattant de terrain ou un pilote de chasse. Croire que les drones régleront tous les conflits est une hérésie. Il faudra toujours des troupes au sol que ce soit contre le terrorisme ou un état voyou. Le sujet valait bien d’être traité et le sera encore sûrement.
Drones T2, Post-trauma, Le Lombard, 13,99 €
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