C’est une revue atypique, de la BD bien sûr, pas de chroniques et carte blanche à des auteurs les plus divers, aux tendances graphiques ou scénaristiques variées, sans lien direct les unes avec les autres. Pandora fait ses ses débuts le 13 avril en librairie. C’est Casterman qui lance cette nouvelle revue portée sur les fonds baptismaux par Benoît Mouchard qui en signe l’édito. 264 pages d’histoires courtes et inédites, Pandora est en fait plus qu’une revue, un terrain de liberté sûrement, d’expérimentation, de tentatives et de certitudes pourquoi pas. D’où inévitablement des hauts et des bas dans la séduction et la qualité éditoriale qui ne laisseront pas indifférent. Cela dit, Pandora est une superbe aventure de création, d’imagination et on ne peut lui souhaiter qu’une très longue vie.
Si on avait à faire une sélection dans le sommaire de ce numéro un, on serait indécis et ennuyé. Comment choisir entre Otomo qui ouvre le bal et Vivès qui le ferme ? Encore que l’histoire du Peintre de Bastien Vivès soit sincèrement dérangeante. Passons donc à François Ravard et son bec dans l’eau si drôle. Ou à Mattotti toujours aussi envoûtant et Piersanti pour un laveur de vitres philosophe. On reste sur Loustal et Coatalem ensoleillés, Mangin, Toulhoat et Bajram épiques. Götting est noir à souhait avec un polar qui fait dans l’erreur fatale. Un dernier pour la route ? Alors le texte de Matz illustré par Fior, un nageur qui va au bout de sa vie de naufragé.
Blutch, Menu, Tripp, Spiegelman, Rossi, ils sont plus d’une trentaine pour ce Pandora qui se découvre à petites étapes afin d’en savourer tous les parfums. Pandora dit vouloir stimuler l’imagination. Pour ses débuts, c’est une réussite. Prochain numéro le 24 septembre. Le prix est celui d’un album BD.
Pandora, Tome 1, Casterman, 18 €
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