Revisiter le roman Huckleberry Finn de Mark Twain était osé. D’autant que Olivia Vieweg ne fait pas dans la dentelle avec Huck Finn. Son héros va prendre la clé des champs mais pour une cavale violente et très décalée. On est en Allemagne de nos jours. Huck est un voyou bon teint mais sympa qui a été recueilli par une veuve et a un père alcoolique. Mais Huck est avant tout un jeune aventurier épris de liberté.
Il hésite Huck à rentrer dans la bande de Mark car les épreuves sélectives sont terribles. Quand il croise le chemin d’une jeune prostituée asiatique il ne sait pas que leurs destins vont se rapprocher. Huck ment à sa mère adoptive, ne va pas à l’école et vit dehors. Il échappe à son père à qui il veut faire croire qu’on l’a tué. Il découvre un radeau et recueille Jill, la jeune asiatique qui veut échapper à son proxénète. Ils décident de descendre le fleuve alors que Jill est poursuivie. Ils tombent sur deux familles bizarres qui sous des aspects saugrenus ont un compte à régler.
On est un peu paumé dans cette poursuite infernale surtout si on se souvient du roman de Mark Twain qui, bien que sans pitié pour son époque, a un côté poétique et convivial, ajoutant des personnages de son autre roman, Les Aventures de Tom Sawyer . Huck Finn est un road-movie assez froid dans un univers contemporain qui colle bizarrement avec le sujet. La petite prostituée a remplacé l’esclave du roman. Côté dessin, le trait d’Olivia Vieweg est par contre en phase avec le style de son histoire.
Huck Finn, Glénat, 19,50 €
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