La saga continue. Avec Les Plus belles histoires de Pilote, on atteint les années 80 pour aller jusqu’en 1985. Des découvertes si ce ne sont des redécouvertes, il y en au fil des pages de cette compilation choisie de pubs, d’histoires courtes toutes parues dans l’hebdo. Au générique le gratin des dessinateurs et scénaristes dont certains n’avaient pas atteint le haut du podium, d’autres qui nous on fait le chagrin de nous quitter. Et puis à la Une du recueil Tonton sourit (bof) à son destin national qui commence en 81. Pilote et Mitterrand, des années pas banales.
Difficile de toutes les passer en revues ces histoires courtes. A lire aujourd’hui, dans le contexte glacé et terrible que nous vivons, Paris sera toujours Paris de Lauzier. Est-ce que la vision de ce que pourrait devenir le XXe arrondissement a posé problème aux lecteurs de l’époque ? Pas sûr mais Lauzier y allait fort. L’interlocutrice en tchador dont la famille habite la quartier depuis 106 a un mari converti qui a fait le pèlerinage de La Mecque. Elle parle arabe en pensant que c’est l’argot du quartier. Allez on passe. A Baru par exemple et ses histoires d’ados. Ou à Boucq et Tronchet qui donnent à la pêche à la ligne de nouvelles techniques efficaces mais douloureuses. Talon est de la partie, égal à lui-même. Cabanes dit tout sur l’auto de Sylvie, la coquine. Et Gibrat se met en scène en jeune révolutionnaire.
Un recueil dodu à souhait. F’murr, Manara, Pétillon et l’ineffable Jack Palmer détective halluciné, Michel Blanc-Dumont bientôt pour Cartland, les filles Laurence Harlé et Annie Goetzinger, ils surfent toutes et tous sur un Pilote dont Guy Vidal assume la barre. L’âge vraiment adulte en ces années 80, Pilote a franchi une nouvelle étape. Allez encore une idée de cadeau de Noël pour les ex-jeunes lecteurs de l’époque nostalgiques.
Les Plus belles histoires de Pilote, Tome 4, Les années 80, Dargaud, 25,95 €
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