Pénélope Bagieu à la découverte de Mama Cass, toute une époque, celle des Mamas and Papas, les années soixante à soixante-dix. Dans California Dreamin’ Pénélope Bagieu trace toute une série de portraits, un jeu de piste, qui permet de comprendre la personnalité complexe et à fleur de peau de Ellen Cohen qui reste, au moins pour une génération, une idole de la pop. Pénélope Bagieu expose ses planches jusqu’au 10 octobre à la galerie Barbier et Mathon à Paris.
Quand on est fille unique il y a des fois où avoir une sœur peut vous dérégler le métronome. Ellen Cohen l’a vécu. Petite fille exubérante, enjouée, elle va devenir boulimique. Leah et Ellen auront aussi un frère et surtout un papa adorable qui va mourir jeune. Mais Ellen a décidé qu’elle serait la grosse la plus célèbre du monde. Elle a un don du ciel, une voix à faire frémir de bonheur le paradis. Et elle va essayer d’être une star, depuis le lycée jusqu’à toute une série de bands, de concerts après être passée entre les mains d’un prof de chant qui va croire en elle. Ellen a aussi un grand cœur, un peu d’artichaut. Ce qui ne va pas lui faciliter la vie.Elle tombe amoureuse de Denny qui a une voix parfaite pour répondre à la sienne. Ils montent un groupe au moment où, en Angleterre, les Beatles commencent leur carrière. Mama Cass va bientôt devenir une idole.
Un récit qui repose sur des portraits de ceux qui ont entouré Ellen, ponctués par Ellen Cass elle-même qui vit sa passion au prix de sacrifices, de chagrins et d’injustices. Denny aimera l’autre fille du groupe. Quand ils enregistrent enfin California Dreamin’, Ellen devient Mama Cass. Elle ne pourra jamais plus se débarrasser de cette référence. Les Mamas et les Papas resteront dans l’histoire de la pop. Un ouvrage ambitieux, mélangeant réalité et romanesque, qui aurait mérité d’être plus ramassé mais dont le dessin en noir et blanc de Pénélope Bagieu accroche l’œil pour donner à Mama Cass tout son incroyable relief.
California Dreamin’, Gallimard, 24 €
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