Des albums pour Noël 2024, voici une sélection de BD qui feront de beaux cadeaux. Il y en a pour tous les goûts. Histoire, comics, fantastique. Voici une première sélection.
Intégrale Airborne 44, Bastogne. Tomes 5 et 6. Une référence sur la seconde guerre mondiale cette série signé au dessin et scénario par Philippe Jarbinet. Elle part du débarquement et mer en scènes des paras Us à travers toutes les étapes du conflit jusqu’à la chute de l’Allemagne. Pour Bastogne on sait bien sûr que c’est la dernière offensive ennemie qui a surpris les alliés en plein hiver à Noël 1944. Au Luxembourg les Allemands sont en plein mouvement. Le lieutenant Stefan Feder a un frère chez les GI’s. Il croit encore à la victoire. En Angleterre Tessa est une convoyeuse d’avion. Elle n’a pas le droit de participer aux combats. Seb son ami est para dans la 101e Airborne et leur autre copain Tom est aux arrêts pour avoir frappé un supérieur. Bon soldat mais indiscipliné. Il accuse Seb de le doubler auprès de Tessa. Quelques jours plus tard au dessus du Luxembourg belge, Tessa est dans un Mustang poursuivi en pleine tempête de neige avec son un équipier par un FW 190. Elle le piège mais se sacrifie et se crashe. Les Allemands ont repéré son avion mais elle s’enfuit. Elle se réfugie chez des habitants. Portée manquante Seb s’inquiète et Tom passe devant son patron un major. L’oncle de Tessa voit Seb et lui annonce qu’ils vont sauter dans le région du crash. Un moment très fort de la série avec des flashbacks en 1941 aux USA. Une très bonne histoire. bien documentée où tout est conforme à la réalité, les personnages forts. Un très bon cahier documentaire en fin d’intégrale avec de belles illustrations. Jarbinet est vraiment un maître en la matière.
Airborne 44, Bastogne, Tomes 5 et 6, Éditions Casterman, 23 €
Les Résidents, le mythe de l’ossuaire. Âmes sensibles passez votre chemin car cet au demeurant exceptionnel album de Jeff Lemire pour le scénario, Andrea Sorrentino au dessin, Dave Stewart aux incontournables couleurs flanque des frissons. Chaude ambiance dans un immeuble où sept des habitants semblent avoir des points en communs, être liés entre eux. Isaac, Amanda, Justin, Felix, Tanya, Bob et Gary ne sont pas tous des anges. Il semblent tous avoir un cadavre dans le placard et dans l’impossibilité de quitter les lieux. Pris au piège et quand Félix meurt tout va s’aggraver. Des gens malades, des cas d’espèces, des bruits bizarres, Isaac le plus jeune est un enfant sensible qui est le réceptacle des angoisses des autres. Connectés mais ils s’ignorent. Un mot bizarre dans une enveloppe pour Isaac, us’uul. Félix n’était pas un type bien. Plus d’électricité, Isaac a disparu, ascenseur en panne, les portes coupe-feu sont bloquée. Dehors le spectacle est horrible, diabolique. Ils sont enfermés et la sortie qui descend on ne sait où n’est pas engageante. Suspense oblige, on se tait. L’ambiance est lourde à souhait, sanglante avec zombies et serpents. Le découpage est efficace. On est pris aux tripes par cette descente aux enfers très efficace dans le genre.
Les Résidents, Le mythe de l’ossuaire, Urban Comics, 36 €
Dans les petits papiers de Margerin. Avec tout l’humour qui le caractérise, Frank Margerin dévoile dans cet ouvrage sur 192 pages plus de 400 croquis reprenant les thèmes qui lui sont chers : la moto, le rock and roll, les copains, le sport, sans oublier les fameux personnages qui ont fait sa célébrité, Lucien ou Momo le coursier. Ces « crobards », comme il aime à les appeler, ont été griffonnés sur un coin de page lors d’une conversation téléphonique, consignent ses inspirations graphiques du moment ou sont le fruit de véritables recherches pour ses albums. Extirpés des tiroirs de son atelier, ces croquis ont pour vocation de dévoiler de la manière la plus authentique les coulisses du travail de l’artiste. Et en plus des pages inédites d’une aventure de Lucien encore jamais publiées.
Dans les petits papiers de Margerin, Collection Robinson, 29,99 €
Compulsion. On est toujours bluffé par le dessin de François Schuiten. Cette fois avec Adam Roberts écrivain britannique il sort un album grand format de 128 pages où dessins et textes s’associent. Un roman de science-fiction qui se passe dans un futur possible, des hommes et des femmes, que rien n’apparente les uns aux autres, ont commencé à déplacer des objets du quotidien vers des lieux précis, mus par un sentiment d’obligation contre lequel il semble impossible de lutter. De quelques dizaines d’individus dans un premier temps, leur nombre est passé à des milliers à travers le monde, s’activant pour répondre à cette étrange injonction dont la cause est à ce jour totalement inconnue. Ce sont les Obligés et ils connectent ces objets entre eux comme les pièces d’un puzzle tridimensionnel. Si certains objets semblent parfaitement inoffensifs, tels un vieux modèle de téléphone ou bien la capsule cabossée d’une bouteille de bière, d’autres sont bien plus complexes et déroutants. Les structures qu’ils conçoivent semblent d’ailleurs dotées d’un potentiel mécanique et technologique destiné à servir à quelque chose. Mais… à quoi donc ?Un panel de personnages hétéroclites, coincés dans d’inextricables situations, et dont les réactions créent une tension habilement construite. Un univers étrange et Schuiten trace des visions.
Compulsion, Éditions Dargaud, 35 €
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