Une belle histoire dans la lignée des récits à la Mowgli, des animaux que tout oppose s’associent, s’adoptent, se protègent et un jour reviennent sans violence à leurs fondamentaux. Le Voyage de Renn met en scène un bébé ours blanc qu’un renne va prendre sous sa protection et avec lequel il va vivre des aventures initiatiques. Christian Paty à qui l’on doit le très bon Uluru continue ses cycles animaliers poétiques.
Une banquise, une maman ours avec son petit poursuit un phoque qui plonge. Elle glisse, tome à l’eau et se noie sous la glace. L’ourson est seul, perdu. Il s’endort et quand il se réveille est en face d’un renne accompagné d’une luciole bleue l’a guidée jusque là. Maïssa veut l’adopter contre l’avis des autres rennes. Elle est sûre que c’est un mâle. Un autre renne Jörg accepte car avec Maïssa ils ne peuvent avoir de petits. On va l’appeler Renn et un trio de singes en route vers le Japon regarde la scène. Plusieurs années plus tard Renn fait une course poursuite avec Solveig. Il y a toujours la lueur bleue que Renn veut suivre en passant sur un tronc au dessus du vide. Il tombe et découvre dans une grotte des objets sacrés dont un crâne qu’il va porter au tour du cou. En repartant Renn et Solveig tombent sur une meute de loups. Mais ils les chassent à coup de boules de neige et rejoignent la harde. Le père de Solveig qui en est le chef n’apprécie pas.
Un bonne montée en puissance narrative tout en sachant qu’il y aura des évènements perturbants pour remettre les pendules à l’heure. Une chamane renne azimutée vraie vedette, des révélations pour Renn qui n’en demandait pas tant, on aime ces personnages chaleureux bien dessinés, expressifs. Christian Paty y apporte aussi de l’humour, des regards étonnés et drôles, de beaux décors, une pèche au saumon sans oublier de dramatiser la tout. Et puis il y a les singes, trio de choc karatékas, une part de magie, on s’est attaché à ce Renn.
Le Voyage de Renn, Éditions Soleil, 16,50 €
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