Une variante d’un conte, celui où un petit pois glissé sous vingt matelas empêche une belle princesse de dormir et d’épouser un beau jeune homme. Flore Vesco (De Cape et de mots) en a tiré un roman aménagé, D’Or et d’oreillers adapté en BD et dessiné avec beaucoup de talent par Mayalen Goust (Au Nom de Catherine).
Un test pour celle qui voudrait devenir sa femme. Le beau Lord Adrian Handerson, un riche héritier, invite chaque prétendante à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans une chambre au centre de laquelle se trouve un lit d’une hauteur invraisemblable. Échecs pour toutes quand trois sœurs se piquent au jeu. Elles ont une servante belle, brune et futée, Sadima. Les trois sœurs postulent car il est riche en plus. Mais est ce bien raisonnable d’aller passer seule une nuit dans une chambre du manoir ? Des rumeurs circulent. Mais après tout pourquoi pas. Départ dans la tempête, château aux rampes en or, valet de chambre mystérieux, dîner et leur hôte se présente. Pas d’obligation à aller dans la chambre et interrogations sur ce qu’un homme pourrait bien avoir envie de leur faire. Sadima se moque d’elles.
On se doute bien que les sisters vont échouer. Et que Sadima tentera le défi. Amour, passion, conte de fées revisité, le dessin est superbe, le découpage éclatant. Des pages entières aux compositions qui envoûtent, des couleurs travaillées, dialogues, personnages, tout concorde pour que cet album soit une réussite largement teintée de poésie et d’émotion, de tendresse.
D’Or et d’Oreillers, Éditions Rue de Sèvres, 20 €
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