Des expéditions mémorables en un temps où les moyens techniques se résumaient à des mules. Un lieu, entre Chine et Tibet le pays Golok. Des noms Huc, David-Néel, Bacot, Guibaut et Liorad, inconnus souvent du grand public. Avec Les Hautes solitudes Christian Perrissin au scénario (John Tanner), Boro Pavlovic au dessin ont pris la route de ces pionniers qui affrontaient tous les obstacles seuls et au péril de leur vie, sans moindre espoir d’être secourus pour une première étape en deux tomes.
Dès son adolescence au début des années 20flanqué d’un jeune frère militaire dans l’âme et tireur au fusil, François de la Grézère de famille aisée a une ambition. Aller au Tibet et à la rencontre des Goloks. Dix-huit ans après, en 1939, en août il est à Kanting dernière ville chinoise avant le Tibet. Son guide Dagchen n’est pas là. Il l’avait accompagné lors d’un voyage précédent. On est en pleine guerre entre Japon et Chine. Il y a très peu d’Occidentaux. Mais par contre Alexandra David-Néel y habite et le reçoit. Il lui dit vouloir monter une expédition avec son frère Gabriel devenu en quelque sorte son garde du corps. Alexandra a vécu chez les Goloks mais des territoires sont encore inconnus au Tibet oriental. Alexandra va lui permettre de trouver des mules et lui de se méfier des soldats chinois. Il retrouve son frère dans une fumerie. Négocier pour les mules ne va pas être simple.
Un monceau de diplomatie et de l’argent, se plier aux coutumes locales, être capable de se défendre comme le fera Gabriel, des paysages sublimes, de vieilles forteresses, des accidents nombreux, des blocages divers, une expédition est un défi permanent. On est suspendu aux pages qui racontent une aventure hors normes dans un premier tome dont on va attendre la suite avec impatience.
Les Hautes solitudes, Voyage en pays Golok, Tome 1, Éditions Glénat, 15,50 €
Articles similaires