Oskar Kokoschka, un nom peu connu mais qui mérite de l’être. Un peintre expressionniste autrichien que le régime nazi va considérer comme dégénéré. Mais dans l’album que lui consacre Max Vento on l’accompagne à ses débuts. Un peintre dont le coup de pinceau soit fascine soit indigne. Il va y avoir Alma, femme de sa vie et la fantôme de Mahler, un esprit qui va se fissurer face à la grande guerre. Peinture et folie vont se rejoindre pour un destin unique. Une aventure poignante et un dessin réaliste très captivant.
Vienne, une ville superbe en 1914. On flirte avec le drame mondial qui arrive. Comme Kokoschka, le peintre qui est obnubilé par Alma redoutable maîtresse. Il peint dans son studio aux murs noirs. Confus pour ne pas dire plus Kokoschka. En 1912 on parle de génie avec un Kokoschka qui fait des portraits ce qui n’est pas toujours simple mais il est patient. Arriviste le peintre mais fauché. Il a un copain mécène et une copine Lotte. Pour lui peindre signifie comprendre. Ce qui pour le public n’est pas évident. Un mystique Kokoschka dont l’archiduc François-Ferdinand et Klimt visite l’exposition démolie par les critiques. Mature en peinture, immature sur le plan personnel. Insulté par l’archiduc qui n’a plus longtemps à vivre. Son ami Richard Gerstl se pend. Pour Kokoschka il était un talent rare. Loos directeur de galerie lui a trouve une commande, un portrait d’une jeune veuve, Alma Mahher, épouse de Gustav Mahher qu’elle a trompé. C’est son père qui a commandé le portrait et invite Kokoschka à une réception pour voir Alma. Coup de foudre immédiat pour Kokoschka.
Un drame romantique, passion et art, Max Vento a bâti son récit de façon à ce que l’on plonge facilement à la poursuite de Kokoschka. Alma voudra le modeler, en faire un talent reconnu mais Kokoschka est fougueux, extrême dans son art comme dans ses pensées. Il a inspiré de nombreux peintres. Un ouvrage qui sort de l’ordinaire et passionnant.
Kokoschka, Portrait d’un amour expressionniste, Éditions Steinkis, 25 €
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