On avait déjà eu un Randolph Carter avec Kadath l’inconnue chez Black River éditions adaptée bien sûr de H. P. Lovecraft. Un des titres phares de cet auteur mythique. Cette fois Randolph Carter porte sur ses épaules un tome 1, la ville sans nom, son obsession dans ses rêves. Simon Treins (Tuez De Gaulle) est au scénario, Jovan Ukropina (V-Girls) au dessin pour une saga fidèle et bien menée.
En 1916 dans les tranchées un jeune officier Carter fait face à une offensive qu’il croit allemande. En réalité c’est une armée de morts-vivants qui déchire ses hommes et disparaissent. Il survit par miracle et rencontre dans un train sanitaire un médecin Louis Aragon qui voit qu’il porte un curieux pendentif. Carter le tient de son oncle qui l’a trouvé dans le métro à New-York. Évacué Carter rencontre un autre soldat Firouz qui l’emmène chez le docteur Blanche. Les trois hommes au cours d’une promenade vont chez un blessé, William qui pourrait bien avoir un lien avec ce qu’a vécu Carter. Il n’est pas dans sa chambre couverte de dessins horrifiques et étranges. Devenu fou William, un marin américain surgit et les agresse. Il a raconté sans son journal son périple, une île inconnue recouverte de cadavres de poissons et de baleines sur laquelle a jailli une obélisque à laquelle s’est accrochée un monstre hideux.
Quel lien entre le pendentif, Carter, William ? Il faudra aller faire un tour à New York avec le tonton de Carter. peu à peu les indices et les informations apparaissent tout en laissant la place à l’imaginaire, au fantastique horrifique dont Lovecraft est un maître. Pas de temps mort, un dessin qui tient bien la route, détaillé, construit et réaliste avec coups de théâtre et une suite à venir. La vie de la famille de ce bon Randolph n’a pas été un long fleuve tranquille. Tant mieux.
Randolph Carter, Tome 1, La ville sans nom, Éditions Soleil, 15,50 €
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