Un ballon ovale, le rugby bien sûr, avec Adieu coach Boris et Joachim Guilloteau rendent hommage à un sport noble qui prône amitié et solidarité. Ce qui va être le cas pour ce village et cette équipe à qui des promoteurs veulent transformer leur terrain saupoudré des cendres du coach décédé en lotissement. Faut pas toucher au rugby et ce sont les anciens joueurs qui vont mouiller le maillot. Pour le plus grand plaisir des lecteurs surtout ceux qui ont joué au rugby.

1998, le match va avoir lieu et la tension monte, Marius l’entraîneur motive ses troupes. Avec 20 ans de plus si il a pris du poids son caractère est toujours là. Pas un facile et les victoires échappent à son équipe. L’URV est menée 15 à 3. Quand le cœur du coach se met aux abonnés absents. Marius est allé jouer au rugby au paradis. Crémation, urne, le stade pendant la nuit, le club coule sous les dettes, on se souvient de Marius dont on disperse les cendres sur la pelouse. Quand soudain une pancarte s’illumine, le stade va se transformer en super-marché. Exit l’URV bonjour l’Interchampion. C’est la faute au président du club, un nul. Cinq anciens joueurs décident de prendre les choses en main. Par tous les moyens il faut éviter un sacrilège pareil d’autant que maintenant Marius y habite sur le terrain.

Seule solution que le club augmente ses licenciés et ses finances ce qui obligerait la municipalité à avoir l’autorisation de la Fédération française de rugby qui refuse toujours ce style de vente. Mais c’est pas gagné. Quelques mousquetaires vont rameuter les troupes des anciens pour une saga plus que sympathique, humaine et émouvante. On est loin des PSG ou autre OM en foot. Avec Adieu coach c’est une France du sport plaisir, respectueux des valeurs avec une galerie de personnages qui sont tous à notre image. Une équipe féminine, l’andouillette-frites, du gros sel dans le fusil, une bonne dose d’humour, il y a du Audiard dans cette aventure édifiante fort bienvenue et joliment dessinée.

Adieu coach, Collection Grand Angle, 19,90 €