Une bonne histoire de pirate, bien ficelée et atypique, Kernok de Frédéric Brrémaud et Alessandro Corbettini au dessin tracent le destin d’un homme qui va avoir son futur dévoilé. Et qui va pas pour autant se laisser abattre. Roi des mers, le pirate Kernok voguera sans répit et pourrait bien surprendre son monde. Une épopée qui accroche le regard grâce entre autres au dessin flamboyant d’Alessandro Corbettini au lavis et très réaliste. C’est son premier album très prometteur.
La côte de Pampoul en Bretagne, la tempête sur les rochers, une cabane misérable et des squelettes d’animaux, un écorcheur y vit avec une vieille femme, son fils Pen-Ouët. C’est le jour des morts. Un homme frappe à la porte. Kernok le pirate est venue consulter la sorcière à la demande de Mélie sa douce compagne. Depuis l’âge de 15 ans il sillonne les mers. Il a été sur un négrier. Un jour il a voulu changer de cap, devenir pirate mais son capitaine refusait. Erreur et grand plouf pour le patron. Kernok prend son poste. De retour en France il engage un équipage, dégotte une lettre de courses et part capturer des vaisseaux anglais. Chez la sorcière de la côte il veut se faire dire l’avenir et le passé. Dans sa main la vieille lit qu’il a tué son capitaine, son poignard est sanglant. Il a blessé sa maîtresse, Mélie. Sa fin est proche, une question de jours. A bord de l’Épervier Maître Zéli et le mousse Grain-de-sel s’interrogent. Et Kernok revient pour une nouvelle campagne en mer.
Une adaptation BD du roman d’Eugène Sue, très maîtrisée en noir et blanc, ramassée et sans temps morts. Le pirate sanglant ira au bout de son destin. Abordages, massacres, trésor, orgie de pirate, le chirurgien Durand mais il risque d’y avoir une fin à cette vie de violence et de rapines. Une idée de génie ? Un redoutable ce Kernok mais la sorcière aura-t-elle raison ? Un cahier graphique complète l’album.
Kernok le pirate, Éditions Glénat, 17,50 €
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