Une nouvelle série, un western, ce qui est de plus en plus fréquent, le genre a retrouvé son souffle. Dans Stern, un croque-mort se découvre des talents de légiste et va, sans le savoir se retrouver rattrapé par son propre passé. Les frères Maffre sont à la manœuvre, scénario et dessin. Un beau travail au scénario atypique. Julien Maffre sera l’invité de la librairie Azimuts le 25 août à Montpellier. La série sera composée d’une suite de one-shots.
Certes un fossoyeur c’est pas souvent un rigolo mais Stern lui c’est le bouquet. En 1880, dans son patelin du Kansas, Stern vit dans une cahute et trimbale un physique d’anémié vampirisé. Quand une veuve dont le mari a été retrouvé mort dans un bordel veut en faire un exemple pour sa lutte contre l’alcoolisme, elle demande à Stern de lui prélever foie, cœur et autres poumons avariés de son époux. Une violente la dame. Stern comprend vite que Charles Bening a été étouffé. Mais par qui ? Le shériff s’empresse de mettre la jeune prostituée noire qui était avec Bening en prison. Un coupable sans risque. Dans le village il y a un vieil ivrogne, Lenny le ganté, qui pleure la mort de son copain Bening quand arrive James , le beau-frère de l’étranglé. Les langues vont enfin se délier et Stern va comprendre.
Une très bonne idée de scénario avec un croque-mort atypique plus proche de ceux de Lucky Luke que d’Undertaker. Certes, les coïncidences qui font le sel de cette histoire sont un peu tirées par les cheveux, le hasard a bon dos. Mais bon, on ne boude pas son plaisir comme on dit pour ce premier volet de Stern réalisé en duo familial par les Maffre. Reste un point de détail, le dessin de certains personnages comme Pretty Boy trop contemporain qui détonne avec une ambiance western en 1880. Mais il faut que la série prenne son rythme.
Stern, Tome 1, Le croque-mort, le clochard et l’assassin, Dargaud, 13,99 €
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