Un Sancho Panca juvénile et un Don Quichotte autant barré que son modèle, L’Écuyer et son chevalier est une très belle balade à la fois enchantée, drôle, tendre avec une part de fantastique qui lie le tout. On a adoré le jeune écuyer, sorte de Harry Potter à la tête bien faite dans un monde qui part en vrille. On s’est régalé à la lecture de ce conte merveilleux du canadien Scott Chantler dont le dessin est éclairé, souple et vivant.
Un bon chevalier Sir Kelton ne fait que des exploits que lui raconte en marchant son jeune écuyer. Quand arrivant dans un village Bridgetown ils ne trouvent pas un chat, les champs dévastés et le pont détruit. Seul un petit bonhomme , Cade, à oreilles pointues pleure la mort de son chien. Il leur dit que tous ont peur du dragon et se cachent. Un dragon c’est le rêve pour le chevalier. Son épée et il va lui couper la tête. La mère de Cade se réjouit qu’on en finisse avec la malédiction du dragon qui a fait du village une ruine. A l’auberge on fait le point car on n’a pas d’argent mais un dragon c’est riche, ça dort sur son trésor. Banzaï pour le chevalier. Mais le dragon survole le village, le chevalier le poursuit. L’écuyer reste sur place et trouve l’encyclopédie du savoir de Grimbard. Le temps passe et plus de chevalier.
Le héros c’est bien sûr l’écuyer qui tirera les ficelles, astucieux et malin face à un dragon goguenard, un chevalier balourd. Il enquête, trouve des pistes et une réalité bien différente. Il saura trouver le mystère de la Tour d’Hugerband, faire acte de courage et de perspicacité. Le dragon est un cas d’espèce, le tout est un petit bonheur qu’il faut à tout prix recueillir au bord du chemin. Une narration fluide et parfaite. A suivre car c’est un diptyque.
L’Écuyer et son chevalier, Tome 1, Rue de Sèvres, 16 €
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