Il faut croire que Audrey Hepburn a à la fois gardé une place privilégiée et bien au chaud dans le cœur des spectateurs mais aussi des auteurs de BD. Il y a un dizaine de mois sortait chez Michel Lafon une biographie de l’actrice en tout point remarquable et qui a obtenu un beau succès en librairie plus critique. Eileen Hofer et Christopher au dessin c’est plus qu’un hommage qu’ils avaient mis en images superbes, pleines de vie, c’était aussi une page d’histoire, la grande à laquelle on va le revoir dans l’album de Jean-Luc Cornette au scénario et Agnese Innocente au dessin, Un ange aux yeux de paon, Audrey Hepburn va être mêlée, une grande du cinéma parmi des actrices US comme Grace Kelly, Bette Davis et Katherine Hepburn (sans parenté avec elle et elle refusera de changer de nom). Un traitement très différent pour cette nouvelle bio.
1929, naissance en Belgique de Edda Hepburn naturalisée anglaise avec un père extrémiste de droite, nazi même comme son épouse. Edda aime le poney, une petite fille gentille avec deux frères. Les parents partent en Angleterre et Edda part en pension, devient Audrey. Petit tour à Berlin serrer la main d’Adolf pour les parents car Joseph Hepburn fait partie de la ligue fasciste anglaise. Ce qui déplait à la famille et en plus il trompe sa femme. En 39 c’est la guerre. Audrey retourne au Pays Bas et redevient Edda. Au cas où. Pas d’argent, la danse, Churchill ordonne la prison pour tous les fascistes anglais dont le père d’Audrey. Elle fait de la résistance en 1942. Bombardements, rafles et la fin de la guerre. En 1948 la danse toujours et une petite figuration dans un film. Elle décide de poser pour des photos et faire du cinéma. Audrey Hepburn est née.
Elle sera une amoureuse éperdue, perce, séduit Colette qui lui fait jouer Gigi. Gregory Peck, William Wyler, caprice de Katharine Hepburn, il y aura aussi une Audrey, charmante, séduisante, talentueuse. Tout ne va pas être simple. Vacances romaines, Givenchy l’habille, Bogart la méprise, Holden et Mel Ferrer. Sa vie sentimentale ne sera pas une réussite. Finalement sa vie ne sera pas un conte de fée mais elle sera toujours sincère, s’engage, a un vrai courage face à l’adversité. Une femme de cœur qui quoiqu’il en soit méritait bien cette seconde biographie traitée graphiquement de façon plus BD que réaliste et en couleur.
Audrey Hepburn, Un ange aux yeux de faon, Glénat, 22 €
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