Elle s’est mise dans de beaux draps Black Squaw qui avec ce tome 4 boucle ses aventures épiques sur fond de prohibition et Al Capone réunis. On y ajoute le Klan et son grand sorcier, le FBI et un groupe Secret Six. Un final en apothéose mais qui laisse cependant un petit goût d’inachevé quant au scénario de Yann mais par contre est un grand moment de bonheur avec Henriet au dessin. Bessie une héroïne qui s’est imposée et qu’on va regretter. Sans oublier que c’est une belle BD aéronautique comme Yann sait les écrire et comme nous on les aime. Henriet exalte le sujet, a des zincs qui décoiffent et d’une grande précision dans les moindres détails.

Enfant Bessie assiste à une affaire d’honneur mortelle où son père est le bourreau comme seule sa tribu Cherokee peut en avoir. Mais l’honneur a un prix que Bessie ne veut pas payer et elle sait que son père risque gros. Bien plus tard aux commandes de son hydravion elle y repense. Elle protège une livraison de Capone quand un avion de chasse des Gardes Côtes mitraille le gros bombardier du frère de Capone. Bessie ne comprend pas car les Gardes Côtes cette fois veulent obliger l’avion à se poser. Bessie est persuadé que c’est un coup tordu d’un concurrent. A son tour elle mitraille l’avion des Fédéraux. Le bombardier se pose, c’est un piège et Bessie fait le ménage bien que son hydravion soit touché.

Elle va avoir des soucis avec les Capone brothers dont Ralph toujours copie conforme de Joseph Joanovici de Il était une fois en France. Un des gardes du corps lui sauve la mise. Provisoirement car les flingues vont aboyer, les Thomson cracher. On passe au polar qui part un peu dans tous les sens avec une société secrète qui débarque. Un bossu aussi. Bon, on en reste là pour ne pas dévoiler une intrigue qui se laisse aller sur la fin. Il y a même Laurel et Hardy reconvertis en méchants.

Black Squaw, Tome 4, Secret Six, Dupuis, 15,50 €