On ne va pas revenir sur ce qu’on avait dit du premier tome mais on avait aussi dit qu’on espérait que le second serait plus relevé. Les Damnés de l’or brun sont dans une lignée de BD un tantinet dépassé. D’accord le casting est là, on le rappelle : Francis Vallès reste un dessinateur consacré qui avec Jean Van Hamme avait signé la saga belge sur la bière et Rani sur une idée du même et Alcante au scénario (qui a adapté Les Piliers de la Terre) qu’on retrouve dans Les Damnés de l’or brun. Chocolat très noir en vedette au premier plan dont on apprend par contre l’histoire et sa mise en avant sur le marché international. Fabien Rodhain est aussi au scénario. C’est peut-être à la partie romanesque que l’on croit le moins.
1850 Angleterre, le chocolat est le roi mais il peut y avoir maldonne. Philippe Da Costa part en Afrique. La famille Socrates dit avoir exploité du cacao au Brésil. Philippe débarque sur l’île de Sao Tomé au large de l’Afrique où est la plantation de Don Socrates. La fille des Socrates voudrait contre sa mère avoir une direction plus humaine des employés et des esclaves. Sofia se pose en anti-esclavagiste comme son père le souhaite. Philippe et son père arrivent à Sao Tomé. Qui est vraiment Don Socrates que sa fille attend sur le quai et que rencontre Philippe ? Ce dernier assiste à une vente d’esclaves et se bat avec le marchand avant de s’enfuit avec Sofia. Que son père a décidé de marier.
Léger comme du gros sel cette intrigue très téléphonée. On aime le chocolat c’est vrai mais là il y a un problème de torréfaction. Le dessin de Francis Vallès est carré, avec une évolution évidente, les paysages sont touristiques en diable, on découvre Van Houten, la tablette et puis les dessous du drame dont le dénouement tragique va faire pleurer dans les chaumières.
Les Damnés de l’or brun, Tome 2, Sao Tomé, 1850, Glénat, 14,50 €
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