C’est vrai qu’on sait la fin. Adapter le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas pour on ne sait combientième de fois, c’est le risque de tourner en rond autour du Château d’If. Quand à Edmond on sait que sa vengeance sera terrible et il va en faire la démonstration dans ce tome 2 sous les signatures de Patrick Mallet et Bruno Loth rencontré au festival de Sainte-Enimie au dessin bien trempé, réaliste à souhait dont le Dantès a un côté Lupin et Fantomas réunis.
Paris mai 1838, le comte débarque chez les Morcef dont il a aidé le fils Albert et dont le père est pour lui une cible de choix. Quant à son épouse Mercedes elle fait un malaise et pour cause. On va présenter le comte dans les meilleurs milieux de la capitale avec l’aide du journaliste Beauchamp et pour ses affaires c’est Danglars qui s’en chargera. Toutes les pièces sont sur l’échiquier. Albert doit épouser Eugénie Danglars ce qui ne l’enchante pas. Il y a aussi le fils Morrel que le Comte ramène chez lui. Il met en garde contre tout lien avec la famille de Villefort. Haydée l’attend car Morcef a tué son père. Le comte obtient de Danglars un crédit illimité et met en place un piège pour faire semblant de sauver Édouard le fils de Villefort le procureur. Désormais Dantès est dans la place.
Un Machiavel de haut vol ce Dantès qui va jouer sur les alliances familiales forcées, l’argent, les sentiments, le tout sans trop d’état d’âme. Il saura déjouer les pièges, les soupçons de Villefort. Et puis il y a la très belle Madame Morcef, cette très chère Mercedes qui finit par tout comprendre. On monte en puissance. Une adaptation très bien menée en deux albums.
Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Tome 2, Delcourt, 12,50 €
Articles similaires