Comment en trois leçons détourner des contes de fées ou pas, avec talent et humour. C’est le but de Tébo et Nicolas Keramidas avec Alice au pays des singes. Alice peut enfin regagner son doux foyer mais avant elle va faire des rencontres étonnantes et décapantes avec des personnages qui ont tous en commun d’avoir un léger grain.
Le grand méchant va bouffer Alice qui rejoint dans son estomac le Petit Chaperon Rouge pas encore digéré et le squelette de Mère Grand. Mais Alice a une astuce pour se sortir de là et prendre la fuite. Maligne la gamine en jupette bleue pale. Le petit Chaperon Rouge n’est pas vraiment une petite fille mais une moche sorcière dont se moque la bimbette Blanche Neige. Aux trousses d’Alice, Eddy le singe qui aimerait bien l’aider à rentrer chez elle. Mais avant il y a Barbe-Bleue, le géant vert des haricots. Il la prend pour Ulysse qui a crevé l’œil de son cousin cyclope. Le Chat Botté, un sournois sadique, capture Eddy qui a pourtant la détente facile.
Tout finira par s’arranger dans le délire le plus total, un humour débridé, drôle. Une histoire qui dérape à souhait et qu’on a adorée comme tous les lecteurs jeunesse. Un univers féérique sans contraintes qui reprend ce qu’il faut des contes d’origine en finesse et pour rire. Parfait travail de Keramidas au dessin qui virevolte et charme. On avait adoré son Donjon et bien sûr Luuna.
Alice au pays des singes, Livre III, Glénat, 13,90 €
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