Des histoires courtes, des nouvelles toutes signées Van Hamme et mis en images par Dominique Bertail, Aimée De Jongh, Djief, Efa ou Jose Luis Munuera, Emmanuel Bazin, Christian Durieux, Miséricorde est une jolie partition qui va jouer de drôles d’air sur des thèmes divers mais toujours où il y a en fait une victime. Des intrigues ramassées écrites entre 1968 et 2008 pour des atmosphères toutes différentes dont on sent tous le plaisir qui a eu à les inventer. La preuve par sept du talent de Jean Van Hamme.
Un brave type, auteur de polars à succès, casanier, vit tranquille avec sa chère épouse qui lui tape à la machine ses manuscrits. Henriette est la douceur même et lui adore que ses polars soient sanglants, horribles. Un détail, il ne se relit jamais quand le roman a paru. Jusqu’au jour à l’hôpital où une infirmière lui en passe un de ses bouquins.Et là il va avoir une surprise. Un régal. C’est comme ce club de parachutisme où un des élèves déchire son pépin comme on dit dans un arbre. Un malfaisant prend en otage le pilote, vole un parachute et se fait larguer dans la nature. Bien joué mais il va avoir une surprise. Il est dodu, pas très beau, scénariste et on lui offre une inscription dans un club de rencontres. Lagaffe, son surnom comme il se prénomme Gaston, ça ne s’invente pas, tombe sur une beauté sublime, Sheene. Tous les copains de Lagaffe sont jaloux. Pourtant si ils savaient. Des bretelles et des pilules qui jouent avec le temps, qu’on peut acheter, des heures volées à d’autres, il ne faut pas se tromper dans le choix du temps qui passe.
Un attentat, un piège amoureux, un plongeon mortel, Van Hamme a concocté des faits et méfaits séduisants qui tous sont presque des cas d’école. On connait son talent de conteur et il sait y faire, jouer avec les mots, mettre en scène ses personnages suivis de crayon de maître par ses dessinateurs tous talentueux. On aime les nouvelles, art difficile et délicat. Miséricorde est un bel exercice réussi plein d’humour.
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