On s’est toujours méfié de la version de Disney avec sa Blanche-Neige. Cela dit la reine était un cas douteux diabolique, sorcière et on passe. Au moins en apparence. Alors que dire de cette déclinaison, Blanche-Neige rouge sang de Neil Gaiman (Le Premier meurtre) et Colleen Doran ? Accrochez vous, la reine a des ennuis et sa belle fille la douce aux sept nains des appétits en fait très sanglants. Sur un dessin art-déco à la Mucha on a une variante de l’histoire que l’on connaît tous qui est remarquable. Qui est vraiment la méchante ?
Ça commence mal pour la gamine, elle tue sa mère à la naissance et son père le roi. C’est sa marâtre la reine qui raconte et dès le départ dit qu’elle aurait mieux fait de se tuer avant de rencontrer le papa vu la fille. Coup de cœur entre les deux sous les yeux noirs et la bouche rouge de la môme aux dents tranchantes qui déjà aime les pommes. Elle va se faire mordre la très belle reine et le roi a un coup de mou et le corps couvert de cicatrices. Et hop il meurt. Devenue reine elle est encore naïve sinon elle l’aurait faite découper en rondelles plus tôt la Blanche. Dans la forêt non loin il y a toute une curieuse population. Elle fait arracher le cœur de Blanche-Neige dont le corps est abandonné. Elle le suspend au dessus de son lit avec de l’ail, prudente. La reine a un disque d’argent poli dans lequel elle lit l’avenir, le cœur continue à battre. Mais dans la forêt la population joyeuse se met à disparaître.
Allons bon. Pas folle le reine, elle va vite comprendre qu’il y a un loup dans la bergerie qui en prime bouffe les moines. Un vrai superbe délire au dessin totalement envoûtant. On n’oublie pas la pomme, les rubans, le prince mais après ? Un grand moment ce conte de fées revisité hard de la jeune princesse à la peau blanche-neige. Superbe.
Blanche-Neige, rouge sang, Chronique vampirique, Black River Comics, 17,90 €
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