Assez curieusement et fait du hasard le livre VI des Aigles de Rome et le dernier Alix Senator Le Serment d’Arminius se recoupent. Enrico Marini poursuit son épopée à la fois romanesque et historique avec Arminius adopté par Rome pour en faire un bon citoyen qui n’a en tête que la révolte à la tête de son peuple les Chérusques. Varus a pris une volée, a perdu ses aigles et ses Légions. Germanicus va devoir rebattre les cartes et le sort de Rome est entre les mains de Tibère avec en prime Marcus. Solide et bien raconté par un Marini qui assure dessin, scénario, et couleurs.
14 avant JC, une galère arrive chez Dominus. Crispus le centurion et ses hommes lui apprend la mort d’Augustus dans les bras de Livia. Dominius est le successeur mais Crispus fait le ménage à coups de glaive. A Rome au Sénat on fait l’éloge d’Augustus avant de mettre le feu à sa dépouille. Tibérius (Tibère) n’est pas ravi de lui succéder et le Sénat de l’aime pas. Germanicus est un concurrent sérieux, général de renom. Il va lui falloir l’aide de Lucius Aelius qui va devenir son bras droit. Au Cirque devant Aelius et Germanicus avec son épouse Agrippine assistent à des combats de gladiateurs dont l’invincible Rapius masqué à qui on va opposer plusieurs adversaires sur ordre de Morphea. Un combat d’anthologie et Morphea veut le vainqueur dans son lit. C’est Marcus Falco qui a combattu en Germanie. Il s’oppose au maître des gladiateurs Phorcos et son amant Agtron. Germanicus va partir mâter la révolte des Germains.
Les affaires reprennent car Marcus est un citoyen romain libre qui a des comptes à régler. Son fils pourrait bien réapparaître mais une société secrète sort de l’ombre. Morphea a du soucis à se faire tout en ayant des faiblesses pour Arminius. Bon, tout ce petit monde joue ses cartes encore une fois sur fond de grande histoire romaine. Le trait d’Enrico Marini par moment se laisse un peu aller au moins pour des personnages secondaires mais il y a toujours autant de souffle dans l’action. Des décors de l’Urbs saisissants. Tout rebondit et le duo Marcus-Arminius n’a pas fini de s’affronter. Les complots s’accumulent.
Les Aigles de Rome, Tome 6, Éditions Dargaud, 16,95 €
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