Histoire de se détendre un peu ce qui ne fait pas de mal parmi les BD souvent délicates aux sujets difficiles, voilà une cavalcade débridée, Western Love d’Augustin Lebon. Tous les ingrédients sont là, avec des rebondissements, les flingues qui aboient, et des personnages bien typés dans le genre. On se laisse sans difficulté séduire par le rythme débridé et le dessin dans le ton de ce western à la fois classique et sympathique.
Une belle rousse au caractère pas facile, Molly la tigresse au demeurant excellente cuisinière a les nerfs. Son resto c’est La Belle irlandaise dans un coin paumé de l’Ouest sauvage. On lui a refusé un prêt à la banque. Elle a un client pas vilain au resto qui commence à la draguer lourdingue surtout que les clients de Molly sont souvent des clientes. Il se dit cow-boy mais n’a pas de chapeau. Pas si évident que ça qu’il travaille le bétail. Il semble bien qu’il ait une mission pas nette à accomplir. En prime il la met en colère Molly et se fait virer. Dans la montagne un type tire sur le cheval d’une femme à qui il demande où est El Pistolero que son frère connait. A la sortie de son resto, le cow-boy renoue le contact avec Molly et lui propose une balade à cheval. Elle le surnomme Gentil et le présente au shérif un abruti du nom de Seidah. Qui propose à Molly de l’épouser et de sauver financièrement son restaurant. Gentil qui est allé prendre un bain avant la balade est face à Teresa, une pistolero brune et borgne dont le père a filé du fric au jeune homme pour préparer l’attaque d’une banque. Mais Molly voit la brune avec Gentil.
Il va y avoir des retours en arrière pour bien comprendre les liens entre tout ce petit monde de hors la loi. Des destins se recoupent, le passé ressurgit avec un petit air de Sergio Leone pour les ambiances et les décors. Gentil et Molly plus Teresa, ça va faire des étincelles de Colt mais avec de l’humour et de l’amour. Des histoires de famille, de pères indignes et une meute de tueurs pour piller la ville, une tension et des duels dans le patelin très cinématographiques. Faut pas se fier au Gentil. Ni à la belle rousse car on va être surpris.
Western love, Tome 1, La teigne et le gentil, Soleil éditions, 15,50 €
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