Suite et fin d’Elecboy de Jaouen Salaün qui dit dans sa préface combien il a été difficile d’en accoucher. Une œuvre très personnelle de science fiction atypique où on rêve de créer un corps synthétique parfait pour recevoir l’âme d’un disparu. Tout va commencer en 2060 pour se finir en 2123 non sans des épisodes violents, des détournements d’intention, des luttes de pouvoir. Le dessin de Salaün est impressionnant de puissance, le tout dénote un rapprochement certain avec notre époque troublée. Jaouen devrait être bientôt à Montpellier chez Azimuts.
2060, Raymond Katsinger est interrogé sur sa volonté de repousser les limites de la vie avec la transmutation. Il a dépollué la Terre ou révolutionné la médecine. Mais il veut savoir d’où viennent les âmes qu’il a incarné dans de nouveaux corps. Il va devenir le grand Zehus lumineux gardé par des tueurs, des anges de la mort. En 2123 rien ne va plus même si le transhumanisme s’est imposé. Les IA traquent les humains réfugiés dans des bastions fortifiés à Redsalt Canyon. Les puiseurs, les habitants de la vallée et les IA attaquent le village. Vittorio et Sylvio veulent le pouvoir quitte à s’affronter. A Los Angeles ou ce qu’il en reste Josk porte dans ses bras une petit fille qui meurt de soif. Namdak et Azul, le robot géant la sauvent et vont aider Josh à trouver le secret de ses origines qui se cachent dans un temple bouddhiste et où la vie est très différente. On va lui donner des explication sur son passé et son futur.
Les fils se raccordent, se nouent pour apporter les réponses nécessaires à ce final, Le Mur du temps. C’est l’espoir en l’être humain qui persiste, l’affrontement qui peut mal tourner. Le transhumanisme en est à son paroxysme. Les personnages principaux voient leur destin se confirmer. Pour le meilleur si possible. Des décors dignes de Dune.
Elecboy, Tome 4, Le mur du temps, Dargaud, 15,95 €
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