Ethan Reckless que l’on commence à bien connaître est de retour dans une descente aux enfers où il ne va pas faire de cadeaux. Il a son propre sens de la justice comme on a déjà pu le voir dans les précédents volumes, tomes un, deux, trois, quatre. Mais Reckless est aussi un sensible, et presque un sentimental qui s’ignore. Ed Brubaker et Sean Phillips ont créé un héros hors normes. Une jeunesse mouvementée, ex-agent infiltré du FBI dans une bande d’extrémistes, le Vietnam, désormais il retrouve des personnes disparues. Mais cette fois la belle qu’il recherche a elle aussi des comptes à régler façon nettoyage par le vide. Un régal.
Dans sa bagnole, Rennie se fait flinguer par Rachel à San Francisco. Ce que ne sait pas Reckless à L.A. qui passe son temps à surfer et voir des films avec Anna dans leur vieux cinéma. Pas besoin d’argent, le bonheur malgré une bagarre qui a failli mal tourner pour lui. Aidé par son voisin Francis et son ami Phil il s’en est tiré et sont devenus amis. Un jour Phil lui demande de retrouver la femme de son fils Joey, Rachel. Les flics s’en foutent car on est toujours peu de temps après le tremblement de terre qui a secoué le nord de la Californie en 1989. Elle a un casier de toxico et ils vivent à San Francisco. Pas vraiment convaincu, Ethan accepte et débarque là où habitait le couple. Le mari Joey en dit beaucoup à Ethan. Rachel semblait perdue. Ethan fouille l’appartement et tombe sur une lettre cachée destinée à Rachel qui va lui donner une piste sûre.
Dont on n’en dira pas plus car c’est là que la descente commence et sans pause. Ethan enquête. Va-t-il retrouver Rachel ? Un vrai polar à l’américaine dans des univers sombres, dramatiques, violents et quand même parsemés d’émotions, de sentiments. Par moment on pense à un film tourné par Clint Eastwood, sur un dessin qui envoie des baffes, sans concession. L’écriture est remarquable, sans un mot de trop, concise. On va en apprendre plus aussi sur Anna. Un tome 5 indispensable et un cycle incontournable.
Reckless, Tome 5, Descente aux enfers, Delcourt, 16,50 €
Une histoire que se perd un peu et qui manque de cohérence, même si je reste attaché à la série. Et le dessin de Sean Phillips.