La fin du diptyque qui a marqué le retour de Tramp après le décès de Patrick Jusseaume. Avec Jean-Claude Kraehn bien sûr au scénario et Roberto Zaghi au dessin dont le trait s’est affirmé, affiné tout en gardant une certaine indépendance bénéfique. Des bateaux et des équipages qui disparaissent, les services de renseignements français, des retrouvailles sous-marines et un couple qui bat de l’aile, le pauvre Calec a de quoi faire dans ces Captifs de Saint Paul, épisode mouvementé, et violent, tome 13 de la série.
1954, les Îles Kerguelen où Calec doit transporter des marchandises sur ordre de son armateur Perreira qui a des vues précises sur son épouse. Dérapage et Rosanna prise au piège. On lui a annoncé la disparition du Pierrick et de Calec, quatrième cargo à ne plus donner de signes de vie. En réalité un mois plus tôt Calec est à Lourenço Marques. Son radio Berger lui confie qu’il est un agent du SDECE. Calec et son équipage acceptent de l’aider pour en savoir plus sur la disparition des cargos. Calec a embarqué une jeune femme Sarika qui semble ne pas être une inconnue pour le perroquet qu’il a sauvé sur un cargo abandonné. Berger fouille la chambre de la jeune femme sans rien de trouver de compromettant. Et pourtant les ennuis vont commencer et pas par hasard.
Suspense oblige, il fut s’en tenir là car Jean-Charles Kraehn a accumulé les rebondissements, les traîtres potentiels, les fantômes du passé. On dira aussi que la chute est un brin rapide si ce n’est brouillonne. Mais on garde pour Calec de plus en plus héros à mâchoire carrée assez US une vraie affection et Kraehn sait bien le faire vivre. Le cadre, les décors et les lieux où se déroulent l’action sont une bonne trouvaille.
Tramp, Tome 13, Les captifs de Saint-Paul, Dargaud, 16,95 €
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