Un hasard qui ne sera pas beau joueur, un huis-clos que la présence d’un invité surprise va transformer en drame alors que rien ne le justifie, La Tempête c’est un de ces jours où les éléments peuvent avoir des effets néfastes sur les esprits. Une belle montée en puissance qui va faire éclater les apparences ou les mettre à jour, au choix. Marino Neri signe une œuvre dont les évidences ne sont pas toujours volontairement définitives. Il faut savoir le suivre dans un récit très maîtrisé, sans concession, brut et direct dans le trait, le propos.
L’autocar de Manuel tombe en panne. Il décide de rejoindre son hôtel à pied sous un soleil de plomb. Dans un bar il tombe sur Ferdi gentil demeuré qui lui prend sa casquette. Et se fait agresser par un antiquaire Demetrio qui transporte un tableau, une femme à la tortue. Une tortue, Manuel en a vu une sortir des bois. Il continue sa route et voit dans une superbe maison une femme, Marta, bronzer nue au bord de la piscine. Il prend des photos. Et voit la voiture au tableau garée. Le tableau intrigue Demetrio le mari de Marta. Mais Ferdi est rentré dans la maison. Manuel le cache et tape à la porte alors qu’un orage a éclaté. Marta lui propose de rester à l’abri contre l’avis de Demetrio.
Toutes les pièces sont sur l’échiquier, fou, cavalier, roi et dame. Reste à jouer les coups au mieux des intérêts ou des envies de chacun. On peut sacrifier des pièces. Un jeu assez subtil et ambigu dont le tableau en arrière plan est le fil rouge. On est pris par ces ambiances qui ont tout pour se transformer en drames. Mensonges, envies, trahison, fuite, un feu d’artifice sera le bouquet final attendu en épilogue de cet affrontement inattendu.
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