Mandor, c’est lui autour duquel si l’on peut dire Terre tourne depuis le tome 1. Dans le tome 3, le dernier on passe aux grandes manœuvres. On se souvient que Mandor est robot parfait qui s’est posé tout un tas de questions sur ses origines dans la trilogie précédente signée par Rodolphe et Christophe Dubois au dessin. Mais non dénué de sentiments Mandor. Si on résume avant de se plonger dans ce dernier épisode il y a les passagers de Jupiter qui ont survécu, les Intégraux sur Terre et le temps qui fait des siennes, joue des tours, vieillit ou rajeunit. De la SF un brin intello et bon enfant mais que Rodolphe maîtrise avec jubilation.

Maître Pip raconte ce qu’il a lu dans le journal de Mandor qu’il avait découvert dans une tombe près de l’épave du Jupiter. Mandor avait retrouvé Yss mais avec 20 ans de plus sur le Jupiter. Yss a été sauvé par les Intégraux et en a épousé le grand maître, Jean d’Orgueil. Mandor lui dit comment ils ont quitté à l’époque Jupiter à bord d’une navette. Yss s’oppose à ce qu’on le tue. Mandor se retrouve dans une cellule avec un curieux voyageur qui lui apprend qu’on peut s’échapper quand le temps se rembobine. Au même moment Monsieur ex commandant du vaisseau se pose avec ses hommes près de l’épave du Jupiter. Il sont attaqués par des guerriers aux armes primitives. Mandor et son compagnon qui dit être un Ape s’échappe par un saut temporel. L’Ape, un ange a des pouvoirs bien pratiques. Ils sortent de l’épave et se retrouvent au bord d’une plage. Les Intégraux se préparent au combat. Yss rejoint Mandor.

Rodolphe a plus d’un tour dans son sac, fallait bien que l’Éternel se manifeste et que la paix règne pour les hommes de bonne volonté. On va boucler les drames individuels au passage. Toujours aussi pris par la fougue, la qualité du dessin de Dubois, qui accompagne un réalisme sans détour et un fantastique bouillonnant d’une vie foisonnante où tous les détails comptent.

Terre, Tome 3, La fin des Temps, Éditions Maghen, 16,50 €