Après le Polikarpov et le Stuka, c’est au tour du B-25 Mitchell de figurer dans la collection Warbirds. Pour ce bimoteur d’attaque qui entre en service en début de guerre ce sera avant tout son incroyable raid sur le Japon et Tokyo en 1942 qui en feront un avion mythique dont l’aventure sera traité ensuite au cinéma (Trente secondes sur Tokyo sorti en 1944). Avec le B-25 l’US Army Air Force avait eu une idée folle qui voulait rapidement montrer aux Japonais qu’ils n’étaient pas à l’abri sur leur île des bombes US. Courage, techniques de pilotages incroyables, sacrifice, une machine volante hors normes et des hommes d’exception allaient faire cause commune pour au final aller à la victoire contre les régimes totalitaires. Richard D. Nolane au scénario, Maza et Vladimir Aleksic au dessin, un trio qui a fait ses preuves mais on aurait aimé un peu plus de détails sur les dessins du B-25 ou autre Avenger.
Un B-25B Mitchell vole dans le ciel de Pearl Harbor, le jour où le Japon attaque la flotte US sans déclaration de guerre. 7 décembre 1941, les USA entrent en guerre. Très vite l’idée de montrer aux Japonais qu’ils sont aussi des cibles potentielles surgit dans les esprits des militaires américains. On a commencé à tester certains avions pour savoir si ils pourraient décoller d’un porte-avions. Une idée qui séduit, tordue mais jouable. B-26, B-23 et B-25 sont sur les rangs. C’est ce dernier qui porte le nom de Mitchell un visionnaire de ce que doit être l’aviation de guerre qui est choisi. Le patron de l’opération sera le colonel Doolittle et il a trois mois pour monter l’opération. Quinze B-25 seront embarqués sur le Hornet. On fait des tests et les décollages fonctionnent. Reste à trouver les équipages, sélection draconienne pour cette mission top secret qui va demander de la technique et des pilotes haut de gamme. Alléger et désarmer les avions pour charger les bombes, il faut aussi garder l’effet de surprise.
On connait l’histoire mais Nolane a su faire monter la sauce. Le raid est sans retour, a plusieurs objectifs au Japon avec avant tout un impact psychologique. Une réussite, pas un avion ne manque son décollage, ni ses buts. Il faudra ensuite tenter de rejoindre les nationalistes Chinois. Au total un seul B-25 ne se crashera pas au retour du raid. La vengeance des Japonais sur la population chinoise qui avait aidé les pilotes sera terrible. Le B-25 continuera une grande carrière sur tous les fronts dont l’Europe. Le Groupe de bombardement Lorraine des Français Libres aura des B-25 en fin de guerre. Une icône le B-25. Pourtant le général Leclerc mourra dans le sien près de Colomb Béchar en 1947, un accident qui garde encore une part de mystère.
Warbirds, B-25 Mitchell – Tonnerre sur Tokyo, Soleil, 15,50 €
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