Dans le tome 3 de l’Adoption on savait que le jeune Wajdi, l’Éthiopien n’allait pas être un sujet bien tranquille dans la famille où il doit vivre. Même pour un parent plein d’amour il peut y avoir des doutes, des difficultés. Et des échecs. Zidrou est un magicien des sentiments, sans fausses notes, au ton juste et sincère. Wadji est nature, sa mère adoptive pas sûre d’elle et ce qui devait arriver va arriver. Et si on le rendait Wadji, comme un animal à la SPA ? Comment recoller les morceau ou tirer l’échelle. On n’oublie pas au dessin, Arno Monin est lumineux dans ses intentions, excelle par son réalisme et sa chaleur de trait, compagnon de route discret de Wajdi. Les échecs pour les adoptions il y en a plus qu’on ne croit.

Il est pas facile Wadji et c’est la guerre à outrance chez les Guitry. En prime il a fugué, police prévenue et il ne parle pas un mot de français. Les réactions sont diverses, bêtes et jusqu’où peuvent aller les Guitry pour se débarrasser de leur désillusion. Gaëlle la mère en prend plein la tronche car son mari est persuadé qu’ils ont merdé. Le fils est revenu du Canada. Au parc une vieille tarée bat Wadji car il vole des croquettes pour ses chats. Wadji a l’idée de se planquer dans la tour du château-fort des enfants. Gaëlle a compris qu’ils ne savent rien sur Wadji, la terreur, la guerre. Gaëlle fait un retour en arrière avec sa propre mère qui va en dire beaucoup. Et la convaincre de tout faire pour retrouver Wadji.

De très beaux personnages, comme on aimerait en connaitre, certes avec leur faiblesses mais leur bonté. Il y a un message d’espoir, une solidarité à laquelle on aime croire pour les enfants adoptés qui nous sont proches et heureux. Ah ce Zidrou , ce sensible à fleur de peau, à chaque fois on écrase une larme et le dessin est plein de vie.

L’Adoption, Tome 4, Les repentirs, Grand Angle, 16,90 €