Si il n’existait pas il aurait fallu l’inventer. Bien avant que cinéma ou BD, théâtre ne s’empare de lui, Holmes a été un héros de papier, de romans lus par des millions de lecteurs, enthousiastes et fidèles. Un exemple Holmes aussi car Doyle le tenait de main de maître, lui avait filé quelques travers dont un nouveau l’anarchisme. Curieux pour cette aventure sous l’ère de Victoria qu’il vénérait? Sherlock Holmes et les mystères de Londres sont mis en scène par Jean-Pierre Pécau et dessiné par Michel Suro. Il va aller de surprises en découvertes Holmes avec la noyée de la Tamise. On a dû en traiter au moins une dizaine sur Ligne Claire.
Une jeune femme noyée, aux yeux cousus sous un masque africain, au Yard un commissaire Tobias prend l’affaire sans le moindre discernement. Lestrade rejoint Holmes qui démonte les certitudes de Tobias. A la morgue il demande une copie du masque. Les vêtements ne correspondent pas à on statut. Holmes rejoint Dorian Gray à qui il demande de l’aide pour continuer son enquête à Paris. Il y a un spécialiste de l’art premier. Direction Lautrec et Fénéon qui a été accusé d’un attentat anarchiste. Holmes réussit à le faire libérer. Retour à Londres où un autre meurtre est commis, un autre casque retrouvé. Des soirées très spéciales pourraient cacher des indices.
Une belle intrigue en deux volumes, astucieusement menée. Tous les moyens seront bons même les anarchistes londoniens. Holmes et Watson reprennent du service en grande forme. Ambiance bien maîtrisée, dessin, couleurs, Michel Suro a du talent, efficace. Et l’histoire est atypique.
Sherlock Holmes et les mystères de Londres, Tome 1, La noyée de la Tamise, Soleil, 15,50 €
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