Un cas d’école Calamity Jane, même enfant dans un milieu de cow-boys machos. Cette fois on la découvre toute jeune Calamity Jane qui doit défendre frères et sœurs car le paternel est un abruti qui a abandonné ses gamins. Sa marmaille. Une ferme paumée, des Indiens et une gamine qui n’a pas froid aux tresses, Adeline Avril a tracé le personnage d’une Jane au caractère déjà bien trempé et que rien n’effraye encore qu’elle ait su aussi lui garder une âme sensible d’enfant qu’elle mettra peu à peu de côté. Un tome 2 où rien ne va être simple.
Son paternel c’est au saloon, saoul qu’elle le récupère Martha. Chez elle il y a sa seule amie, une jeune indienne. Les bigotes du village veulent enlever les enfants à leur père qui accepte. Martha retrouve un aspect plus conventionnel mais se comporte comme un garçon manqué et flanque des trempes aux garçons. L’éducation à la dure continue ainsi mais Martha est envoyée chez un redoutable charpentier Roxy en réalité un brave homme. Un terrible accident a eu lieu et il va devoir faire les cercueils. Prostitution, magouilles du shérif, un tueur, Martha est dans un monde dont on sait qu’elle le formera si il ne l’écrase pas.
Une histoire à la fois triste, violente mais édifiante car modèle de ce qu’était l’époque. Une famille mine de rien solidaire, un père prévenant, on va voir Calamity Jane apparaître peu à peu. Pour l’heure on est dans un récit jeunesse à la Tom Sawyer très bien mené par le talent de Adeline Avril.
Calamity Jane, Tome 2, L’orage, Éditions Delcourt, 11,50 €
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