Pour ceux qui aiment Stephen King, Les Murailles invisibles vont rappeler au moins sur le fond un de ses best-sellers, Dôme. Alex Chauvel et Ludovic Rio ont bâti avec brio un monde où des murailles apparaissent, invisibles mais infranchissables. Si on y ajoute un dérèglement spatio-temporel, des explorateurs venus d’ailleurs, on se retrouve devant un thriller fantastique et pourtant réaliste, qui fonctionne à plein régime. Rio à qui l’on doit le très bon Aiôn marque parfaitement pas son trait ces murailles angoissantes qui ouvre le bal d’une série en plusieurs tomes au suspense bien mené.
Lino à l’aéroport constate avec d’autres qu’il n’y a plus de réseaux. Un Boeing au décollage s’écrase sur un mur invisible. Des murs sont apparus et trois mois plus tard trouver des conserves est un défi quotidien dangereux. Agressé il est sauvé par un groupe armé habillé d’un uniforme, un long manteau. Avec ces explorateurs commence un voyage où il va découvrir que des passages existent dans les murs. Le groupe est dirigé par Asphanie et a des masques qui permettent de voir les murs mais passer par une brèche peut emmener dans des zones où le temps est figé. Les explorateurs ont vu plusieurs siècles s’écouler depuis les murs. Pour Lino ce ne sont que quelques mois. Mais le groupe a été attaqué avant de rencontrer Lino et doit passer par une brèche. Alvic un des explorateurs est capturé. Ils tombent alors sur Lino.
On est dans un monde post-apocalyptique encore que le mystère des murs gère l’intrigue comme les objectifs des explorateurs. Rues désertes, voitures abandonnées, Lino veut retrouver les siens. Vocabulaire et langue qui ont évolué vers un argot, un symbole curieux, des clans et des objets du quotidien devenus des raretés, Paris envahi par la végétation, et des méchants, le scénario réserve des surprises. On finit par intégrer le groupe et se poser les mêmes questions qu’eux. Prenant, captivant et tension garantie avant le tome 2.
Les Murailles invisibles, Tome 1, Dargaud, 17 €
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