Ils sont dix triés sur le volet par leur grand ami Walter qui les a connus ados ou plus tard. Ils sont ses invités dans une villa de rêve au bord d’un lac. Mais pourquoi ? James Tynion IV est au scénario de ce thriller qui flirte aussi bien avec Stephen King qu’avec la SF la plus classique. The Nice House on the lake est une superbe mise en scène tragique qui joue sur bien des registres car bien sûr il y a non pas un mystère mais une manipulation parfaitement amenée, contrôlée. On y ajoute le dessin d’Alvaro Martinez Bueno d’une belle puissance et on se retrouve avec une œuvre assez jubilatoire qui va paraître en plusieurs tomes, deux en France et non pas six au total comme aux USA (merci à un lecteur pour la correction). Ce qui sera moins frustrant car le suspense est très vite à son maximum.
Petite escapade estivale pour des amis chers dans une propriété du Wisconsin en juin. Le luxe total c’est ce que propose Walter à ses amis. Parmi ceux qui ont accepté il y a Ryan, Norah, David ou Molly, Sam, Arturo. Ils auront tous un pseudo comme Arturo qui sera l’acupuncteur. En prime ils auront tous un symbole différent. Ils se connaissent plus ou moins et Walter a entretenu avec eux des liens amicaux parfois étranges, comme si il les étudiait. Walter les accueille. Ils prennent leurs marques dans la plus grande décontraction, piscine, vue sur le lac, villa tout confort quand soudain tout bascule. TV, réseaux sociaux montrent des images horribles à travers les USA, les gens brûlent, fondent, c’est la fin du monde. Walter les a choisis mais dans quel but et qui est-il ?
On est captivé par cette jolie maison au bord du lac. Gardons le suspense pour ceux qui auront la bonne idée de choisir ce comics en sachant qu’ils mettront le doigt dans l’engrenage et voudront absolument savoir comment cela finira. On découvre peu à peu toutes les facettes étranges de cette mise en cage et observation à la loupe. La pression monte, le récit se complète, étonne, les caractères se dévoilent. Difficile d’en dire plus car on va de surprise en surprise. Comme les personnages qui vont affronter leurs peurs ou leur passé, la part de psychologie est forte, très poussée sans oublier l’action presque en huis-clos. Efficace en diable.
The Nice House on the lake, Tome 1, Urban Comics, 15 €
Bonjour, une petite remarque concernant votre introduction : les éditions Urban publient cette série en 2 tomes, et non pas en six, comme aux États-Unis.
Cordialement !