Après Les Cosaques d’Hitler, Olivier Neuray (Makabi) et Valérie Lemaire entament une saga qui qui a un lien indirect avec leur premier ouvrage. Les Cinq de Cambridge reprend l’une des plus fantastiques histoires d’espionnage interne à un pays, celle qui a permis à des Anglais formés à Cambridge dont Kim Philby de travailler pendant des années au sein du gouvernement britannique pour l’URSS.
En se renseignant sur leur famille dans les années 80, les enfants des anciens cosaques d’Hitler livrés par les Anglais à Staline vont rencontrer Anthony Blunt qui va leur révéler ce qui s’est passé vers 1930 en Angleterre où une poignée de jeunes intellectuels devenus amis et communistes vont se mettre à espionner leur pays. Leur chef est le charismatique Kim Philby, riche et désinvolte. Avec lui Guy Burgess, Donal Maclean, Georges Cainrcross et bien sûr Anthony Blunt. Dégoutés par l’attitude des démocraties face au fascisme d’Hitler ou de Franco, ils sont recrutés et se façonnent tous des personnalités respectables pour occuper des postes importants en particulier dans le renseignement britannique. Le rôle de Philby sera capital pendant des années.
Avec ses faux airs de Cary Grant que lui ont donné les auteurs, Philby a été un redoutable prédateur. Correspondant de guerre en Espagne en 1936, il devient un des patrons du renseignement anglais et jouera en coulisse la carte de Staline. On voit parfaitement comment ces cinq jeunes hommes ont évolué dans une société où le communisme pouvait passer pour un idéal à atteindre. Une écriture claire et construite pour en apprendre beaucoup sur l’affaire Philby et un dessin ligne claire séduisant et chaleureux de Neuray.
Les Cinq de Cambridge, Tome 1, Trinity, Casterman, 13,50 €
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