Si l’on met de côté le titre qui aurait mérité mieux pour coller avec le sujet, on a un western qui tient bien la route ou la chevauchée, au choix. Dobbs, scénariste au mieux de sa forme a emballé cette histoire de vengeance, de massacre et de rédemption à la fin de la guerre de Sécession sur des bases historiques dont le personnage de William Quantrill déjà héros de BD ou de films. Deux hommes que tout oppose vont voir leurs destin se croiser plus pour le pire que pour le meilleur. Du brutal que met en images avec un talent certain Nicola Genzianella (Ni Terre ni mer). Dobbs sait parfaitement tenir en haleine le lecteur et le surprend sans faux semblant dans un monde où la pitié n’a pas sa place. Un western de choc qui sort de l’ordinaire.
Un Marshall qui est rejoint par des cavaliers US commandés par un sergent noir a coincé Quantrill, le célèbre raider et massacreur sudiste dans une des ses caches. Ils veulent lui faire payer le massacre de civils dans un village Lawrence où la femme du sergent Meadows a été tuée. Avec Quantrill il y a son adjoint Blackwood qui veut l’abandonner. Pendant l’attaque Blackwood et Meadows se battent et tombent à l’eau, entrainés par les flots ils sont récupérés par deux prospecteurs d’or qui les attachent entre eux avec une chaine. Devenus esclaves, désormais ils sont solidaires si ils veulent s’en tirer.
Il y a eu en son temps un grand classique du cinéma américain, La Chaîne avec Sidney Poitier et Tony Curtis sur le même thème, pas un western mais sur des bases assez similaires. Cette fois il y aura expiation, confrontation, rebondissements sur fond de violence, avec des obstacles symboliques. L’union fait la force mais est-ce que cela suffira ? Du solide qui fonctionne parfaitement sur un dessin très efficace.
Souviens-toi que tu vas mourir, Glénat, 14,95 €
Articles similaires