Dans la collection Roman graphique du monde, Sean Chuang raconte sa propre enfance à Taïwan. Mes Années 80 sont en fait mondiales. On y retrouve tout ce qui en a fait le particularisme, de Bruce Lee à la break dance. Si cependant certains faits sont plus asiatiques, il n’empêche qu’on se balade avec plaisir dans cette rétrospective sympathique des souvenirs d’enfance de Sean Chuang.
Si Taïwan n’était pas vraiment un modèle de paix dans les années 80, toujours sous l’œil de son grand-frère Chinois, c’est pourtant là que ce sont développés des phénomènes de culture internationaux. Sean Chuang joue dans les salles d’arcade aux premiers jeux vidéo ou font des karaoké. Curieusement et comme au Japon c’est le base-ball qui est le sport national. Sa mère est professeur de piano et les robots jouets ont envahi les chambres des garçons. Goldorak est de la fête. Idem pour Bruce Lee, vedette trop tôt disparue des films de kung-fu. Sean sera pris à l’école de dessin et les filles vont commencer à envahir sa vie.
Une chronique simple et amusante ces années 80. Le dessin de Sean Chuang dépasse le cadre du manga, plus proche d’un Taniguchi. Le rythme est nerveux, le trait clair et réaliste à la fois. Composé d’histoires courtes thématiques, l’album se lit dans le sens européen, un autre avantage.
Mes Années 80, Tome 1, Éditions Akata, 16,50 €
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