Et voilà une page se tourne. André Juillard a arrêté le dessin des 7 Vies de l’Épervier comme il nous l’avait dit. Le tome 2 de la troisième époque, Qu’est ce que ce monde (oui le temps passe) était donc le dernier de son crayon. Place à Milan Jovanovic rencontré au festival de Sainte-Enimie qui prend sa place pour ce tome 3, Le Fils d’Ariane et pour le prochain ultime épisode. Lourde tâche car un Juillard ne se remplace pas et donc la comparaison ne peut qu’en souffrir, ce qui est le cas tout en remarquant l’investissement de Jovanovic. Cothias accumule dans cet album les retours en arrière, raconte les 7 vies en quelque sorte depuis Masque Rouge, tente de renouer les fils, en rajoute aussi par rapport à d’autres séries liées comme Le Fou du Roy. Sacré Molière si il savait le destin que Cothias lui a concocté, son surnom Jibé, il aurait fait un procès ou écrit une pièce de théâtre au ton acéré. Bon, on l’a dit, c’est fait, ce tome est un répertoire pour la forme avec Jovanovic un brin tendu qui colle à Juillard mais a du mal à convaincre.
Décembre 1642 à Paris un vieil homme bien connu au masque rouge erre, croise un certain Jean-Baptiste puis Beau-Ténébreux époux de la baronne de Troïl. Depuis la mort sur l’échafaud de Cinq-Mars, elle est hébétée. Richelieu est malade, ont pourrait bien l’empoisonner. Mazarin semble y veiller. Beau veut tuer le cardinal Richelieu qui sait que Louis XIII a eu un enfant avec la baronne mais veut obtenir de lui le nom de l’enfant qu’il n’a pourtant pas tué. Un peu tard car il fait un malaise. La baronne est dans un salon mondain où Beau la rejoint. Elle rencontre la marquise de Coëffier-Ruzé mère de Cinq-Mars. On papote et on en apprend de belles. La baronne va faire une promenade avec Louis XIII à qui elle apprend que son fils n’est pas mort. Mazarin a remplacé Richelieu qui lui est bien mort et abreuve le roi de tisanes. Gaston le frère du roi est revenu et va prendre des baffes. Beau rejoint Plume aux vents, enfin la baronne Ariane et le chevalier Gabriel de Troïl, son paternel veut devenir garde du corps du roi.
On condense et on n’est pas au bout des surprises, des rebondissements ou autres évènement qui meublent jusqu’à enfin le nom du bâtard que l’on connait déjà. On va aussi ferrailler, mousquetaires les 4 ou hommes en blanc. Alors Jibé ? Germain est toujours là, Marion Delorme aussi, Ninon de Lenclos. Des histoires de famille tragiques qui finiront dans le prochain tome. Jovanovic a un dessin qui se rapproche un peu de celui de Dermaut dans Les Chemins de Malefosse. Reste que c’est vraiment un résumé ces pages sous la houlette de Masque Rouge et Louis XIII à qui la reine a fait des tromperies aurait pu abdiquer pour Ariane. Faut suivre.
Les 7 Vies de l’Épervier, Troisième époque, Tome 3, Le fils d’Ariane, Dargaud, 15 €
Articles similaires