La galerie Daniel Maghen a fermé ses portes pour l’été et rouvrira le mercredi 24 août prochain à 10h30. Trois auteurs s’y exposeront à la rentrée, Gaétan Nocq, Efa et Yannick Corboz. Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi 1er septembre à 19h à la galerie, en présence des trois artistes.
La galerie donne rendez-vous à son public dès le mercredi 24 août jusqu’au 10 septembre 2022 pour une exposition consacrée à trois dessinateurs et coloristes hors pair Gaétan Nocq pour Les Grands Cerfs, Efa pour ses albums sur Degas, Django Reinhardt et Monet, ainsi que Yannick Corboz pour sa série Les Rivières du passé, à l’occasion de la sortie du second tome en août.
Tout en nuances de bleu et de pourpre, Gaétan Nocq a ensorcelé ses lecteurs avec son magistral album Les Grands Cerfs (éd. Maghen, 2021), l’adaptation en BD du roman de Claudie Hunzinger. Ses planches, ainsi que des illustrations réalisées pour l’exposition, investiront les murs de la galerie et inviteront à une immersion au cœur des forêts vosgiennes, à l’affût des grands cerfs. Cet album qui se voit comme un puissant appel écologique, est magnifiquement incarné par Gaétan Nocq. L’artiste, à la fois peintre et carnettiste, a su rendre l’atmosphère feutrée de ce territoire peuplé de majestueux animaux et le sublimer par son graphisme unique et évocateur.
L’exposition explorera également différentes facettes du travail d’Efa, l’un des rares dessinateurs de BD capable de maîtriser, avec aisance, plusieurs techniques de dessin en couleurs. Pour l’album Degas, La Danse de la solitude (éd. Le Lombard, 2021), c’est tout naturellement que l’artiste opte pour les pastels, rappelant ainsi les œuvres du maître. Pour Monet, nomade de la lumière (éd. Le Lombard, 2017), il choisit la gouache, tandis qu’il jette son dévolu sur l’aquarelle avec Django Main de feu (éd. Dupuis, 2020). Les planches originales de ces trois albums et les illustrations inédites présentées dans l’exposition révèlent la puissance graphique d’Efa à travers sa science de la lumière et ses couleurs audacieuses. Efa n’a pas caché que « affronter des univers connus, comme celui de Degas, est toujours un risque. Le moment venu, j’ai fermé les yeux et survolé l’empreinte que ses œuvres m’ont laissées et, même si Degas fut doué dans n’importe quelle technique, pour moi sa signature reste la texture grasse et l’explosion de couleurs de ses dessins au pastel. C’est par là donc, que j’ai commencé à m’emparer de lui. »
Enfin, l’exposition se terminera par une touche de sensualité à travers les aquarelles de Yannick Corboz représentant Lamia et Linn, les deux héroïnes de sa série Les Rivières du Passé, dont le deuxième volet du diptyque paraît en août aux éditions Daniel Maghen. La beauté fatale de Lamia est saisissante, comme dans ce portrait en illustration, où elle se tient face à nous, l’arme au point, prête à bondir. Linn, plus sauvage et solitaire, contemple les toits de Paris, le territoire de chasse de cette voleuse surdouée. Une vingtaine de planches originales et quatre illustrations pour les couvertures de la série réalisées à l’encre de Chine, aquarelle et lavis seront également présentées, les seules réalisées par l’artiste en technique traditionnelle. Ce sera l’occasion d’admirer la souplesse et le dynamisme du trait de Yannick Corboz qui explose littéralement dans ses planches.
Articles similaires