Une planète, Héos, sur laquelle les humains sont allés semer la panique, détruire une civilisation. Mais une révolution a mis fin à leur pouvoir les obligeant à cohabiter avec les habitants pour certains aux pouvoirs magiques. La Cité du bonheur était reliée à la capitale par une ligne d’Aérotrain détruite, isolant les lieux et la population qui survit comme elle peut. Igor Polouchine et Rodolphe Gilbart ont bâti leur scénario autour de quatre jeunes personnages tous très différents, jeunes et avec un seul humain parmi eux. Un mélange de SF, de fantastique et d’aventures bien balancé en un one-shot. Au dessin Fabrice Weiss. Tiré de l’univers du jeu de rôle Shaan.
Retour vers le passé sur Héos, la révolution, les humains dont le jeune Ned dont le père armé le brutalise. Avoir une arme est rare mais encore faut-il avoir des munitions. Son père veut vendre les cartouches et donner l’arme pour appâter un client. A Ned de le trouver pour céder 20 cartouches. Bolos est un copain de Ned et fait des fouilles pour récupérer des marchandises. Il fait à Ned un appareil capable de dupliquer les munitions. Miel-de-lune est une jeune fille Feling qui avec ses incantations peut soigner avec l’aide de son père. C’est sa grand-mère qu’elle va tenter de guérir en appelant l’esprit du roi des guérisseurs mais ce n’est pas sans risque. Reste le quatrième de la bande, Karkän qui manie le feu avec plus ou moins de facilité.
Conséquences de la colonisation, écologie, obscurantisme religieux, nature et technologie, pas mal de sujets sont abordés tout en maintenant un rythme soutenu de l’action. Le dessin passe bien, les destins se recoupent. Les méchants sont sauriens et il y a un curieux élève de l’esprit soigneur pas très net. Les décors sont à la hauteur du sujet. Tout ne va pas être simple mais le fil du récit est bien cadré. Un bon moment agréable de détente avec cette fiction de qualité.
La Cité du bonheur, Drakoo Éditions, 15,90 €
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