L’apocalypse c’était en an 1000 et depuis on végète. Comment retrouver les savoirs du passé qui seraient conservés dans un sanctuaire. Elaine va tout faire pour que l’humanité ne reste pas prisonnière de ces Âges perdus et s’aventure dans des régions sauvages, mortelles où elle peut encore espérer avoir des informations. Jérôme Le Gris mise sur l’évolution humaine envers et contre tout. Son histoire dessinée par Didier Poli est parfaitement construite et rebondit en permanence.
La Mer de Aigles, Elaine traqué par des tueurs y arrive avec ses compagnons. Mais des rapaces géants plongent sur eux, des aigles de mer et devant eux au loin la Terre des Meutes, lieu dangereux au possible où s’affrontent des clans impitoyables. Chasseurs ou cultivateurs sédentaires, l’enjeu est de taille. Les serres des aigles sont sans pitié. Et Elaine s’envole dans les airs pour arriver sur la côte mais comment échapper à la folie meurtrière de l’aigle ? Enfin libérée elle est sur la Terre des Meutes. Des guerriers agressifs l’attaquent mais on lui vient en aide, une jeune femme, Mara, dont l’arc est précis et qui ne croit pas qu’elle ait pu venir d’Anglia. Mara n’appartient à aucun clan.
C’est la mémoire du savoir, les écrits que cherche Elaine dans cette quête uchronique. Des grands loups de la meute noire, l’Obscure qui a ravagé la Terre, des hommes-cerfs un brin vorace, des ruines de cathédrale et un crucifix, le récit de Le Gris a tout ce qu’il faut pour enflammer l’imaginaire de façon novatrice. Des scènes d’action redoutables, Lutecia, de nouveaux personnages pour aider Elaine et peut-être l’espoir retrouvé. Le dessin reste lui un beau moment graphique, réaliste et convaincant. On attend les deux prochains tomes avec impatience. Un cahier graphique à la fin de celui-là.
Les Âges perdus, Tome 2, La Terre des Meutes, Dargaud, 14,50 €
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