Waldo et Rico continuent à raconter leurs souvenirs de jeunesse. En 2150 ils étaient à Cuba, à La Havane, toujours castriste, la médecine a fait des merveilles pour le Leader Maximo. Le duo a décidé d’aller prendre l’air en Floride pour raisons de santé. Charmé par le premier tome de Habana 2150 on avait espéré une suite. C’est fait avec U-666. Aventure fantomatique, hors du temps, Thierry Cailleteau au scénario et Héloret au dessin toujours aussi foisonnant mais clairement sur un bel humour réaliste.

La Floride en avant toute, Waldo et Rico rentrent dans l’espace aérien US sans autorisation. Certes, leur vaisseau est nerveux et Waldo bon pilote. Mais pas assez quand même pour ne pas finir à la baille. A La Havane, dans leur salon de thé, bien plus tard, un flic vient interviewer les retraités qui lui font découvrir une merveille, le rhum Pacificador introuvable depuis 1943. Ils vont lui raconter comment ils ont trouvé ce nectar. Retour sur l’océan où dans l’épave de leur vaisseau ils sont récupérés par le cargo de la pirate borgne Carmen Morena. Devenus hommes à tout faire, on les force à plonger sur une épave, un sous-marin allemand le U-666 coulé en 1942. Et à l’intérieur surprise. Une caisse à croix gammée et le corps d’un officier SS, Von Bossler. Mais le yacht d’une entreprise de chasseurs de trésor arrive sur zone ce qui complique le débat.

Que contient la caisse mystérieuse, que fait là le SS en squelette ? Comment vont s’en sortir de ce panier de crabes Waldo et Rico ? C’est là où réside une grande partie de l’intérêt du scénario déjanté mais marrant de Thierry Cailleteau. On a des surprises, il se lâche totalement. Enfer et damnation. Héloret exulte dans ce cocktail épicé, savoureux et sans complications qui détend.

Habana 2150, Tome 2, U-666, Vents d’Ouest, 14,50 €