Tu me mords, on se mord, on n’est pas mort, les vampires auraient-ils une vie de famille tumultueuse ? Lord Gravestone revisite le mythe et le phénomène sous la double signature de Jérôme Le Gris (Les Âges perdus) au scénario et Nicolas Siner (Horacio d’Alba) au dessin. Cette fois on fait dans la saga sentimentale, certes sanglante, violente, très bien campée en particulier graphiquement. Les Gravestone ont voué leur vie à faire la peau aux vampires sauf que cela peut avoir des conséquences troublantes, étonnantes. John c’est le fils qui dès son plus jeune âge sait que ce sera son destin. Mais il y a le baiser rouge, titre de ce premier épisode de mise en place d’une tragédie en trois tomes, il faut le dire, bien argumentée.
Fuite éperdue de Lady Gravestone ( pierre tombale en fait pour la traduction, donc …) avec son fils et son serviteur. Les loups arrivent en ce décembre 1806 et le paternel est absent, à la chasse aux dents pointues. Mais la maman va y laisser sa vie. John désormais va prendre la suite du père et traquer loups-garous et vampires avec son fidèle Tibbett. Fausse alerte avec un imposteur pour John (petit air de Rapaces de Marini, on le dit). Alors qu’à Rome le Grand Exorciste apprend aux novices à se battre contre le mal. Mais qui est vraiment le père Théophile ? Car il a une curieuse histoire à raconter. Son passé est étroitement lié à Camilla séduite par le dangereux Achéron vampire en chef.
Les pions prennent leur place sur l’échiquier avant que l’enfer se déchaine, que les souvenirs resurgissent avec des accords diaboliques. Il y a une vraie montée en puissance de l’intrigue, des fils qui se nouent pour le pire. Esthétiquement ce Lord Gravestone tient la distance. Il faudra quand même voir où tout cela nous mènera. Étonnez nous.
Lord Gravestone, Tome 1, Le baiser rouge, Glénat, 14,95 €
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