Jules Vernes a été souvent adapté en BD. Voyage au centre de la Terre revisité, Deux ans de vacances déjà par Brrémaud au scénario, ou encore Les Enfants du Capitaine Grant, on en passe de Vingt mille lieux sous la mer ou Le Tour du Monde en 80 jours. Cette fois c’est Un Capitaine de 15 ans que Frédéric Brrémaud donc a adapté cette fois avec Christophe Picaud au dessin à qui l’on doit un très bon Fantôme de l’Opéra. Une aventure qui fait partie des meilleurs Verne tout en n’étant pas classé dans les premiers titres du palmarès de ce brillant, génial écrivain, mais qui a tous les bons ingrédients, ressorts des belles aventures, héros courageux auquel on peut s’identifier qui va être obligé d’affronter une réalité qui pourrait le dépasser. Le roman a aussi été porté à l’écran sans que cela ne laisse un souvenir impérissable.
Le Pilgrim, chasseur de baleine, une goélette alors que la vapeur s’impose, revient au port à Auckland les cales presque vides. Le capitaine Hull a un jeune mousse doué Dick Sand qu’il aime bien. Son armateur Weldon lui propose d’amener sa femme, sa servante, son fils et son cousin Bénédict entomologiste farfelu à Boston, une longue traversée mais qui permet un équipage réduit. Dick est du voyage que la tempête ponctue. Bénédict fait la joie des marins mais le cuistot Negoro est désagréable, agressif. Soudain le Pilgrim croise la route d’un voilier à la dérive, le Waldeck. A bord quelques survivants parmi les cadavres et un chien Saint-Bernard sympathique. Quatre Afro-Américains racontent comment ils ont été abandonnés par l’équipage. Parmi eux Hercule qui se lie avec Dick.
On arrête là le résumé. C’est la suite qui fait la force de l’intrigue et le pourquoi du titre car c’est Dick bien sûr qui sera le héros. Le méchant, on a déjà une idée. Rien ne va se passer comme prévu sinon il n’y aurait pas de roman. Par contre Verne aborde beaucoup de sujets d’actualité pour l’époque dont la plupart n’ont pas pris une ride. On pense un peu à L’Île au trésor et à d’autres titres de Verne qui fonctionnent sur les mêmes bases. Le travail de Brrémaud est parfait, enchaîne tous les éléments, coups de théâtre, rebondissements que le dessin vraiment très achevé, bien travaillé de Christophe Picaud restitue pour un grand plaisir de lecture tout public.
Un Capitaine de quinze ans, Tome 1, Vents d’Ouest, 14,50 €
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