Stillwater, la mort n’existe plus

Un village où il fait bon vivre, à jamais. Enfin façon de parler car à Stillwater on y est et on y reste que l’on le veuille ou pas. A vie, et elle y est très longue. Chip Zdarsky et Ramon K. Pérez au dessin ont concocté un comics pas si comique, violent et sur le thème de l’immortalité qui ne peut être avouée en dehors. Les bons, les méchants, les extrémistes, Stillwater déroule son histoire sans fin. A moins que quelqu’un vienne troubler la fête. Non sans risques. Dessin très classique pour le genre mais solide.

Stillwater

Daniel se fait virer de son job. Un violent le garçon et ça fait désordre pour un graphiste qui rêve de devenir écrivain. Avec son copain Tony il fait la bringue et reçoit une lettre qui lui annonce qu’à Stillwater chez un avocat l’attend du fric lié à un héritage familial. Les deux amis prennent la route mais curieusement personne ne sait vraiment où est Stillwater. Plus tard une voiture de police les arrête. On ne débarque pas aussi facilement dans le patelin où aucune rue ne porte de nom. Ils assistent à un accident mortel dans la rue dont tous les témoins se moquent. Chez le médecin la victime se relève et s’en va. Dan veut comprendre et le flic qui les avait arrêté sait qu’ils vont semer la pagaille. Mais pourquoi ? Les deux copains se retrouvent ficelés dans une camionnette.

On se doute bien que Stillwater est un endroit peu commun. On y meurt, on ne grandit pas, on ne vieillit pas et on ressuscite. Ça c’est pour les bases de ce thriller qui réserve son lot de surprises et de rebondissements. Qui est vraiment Dan ? Stillwater doit-il se révéler au monde extérieur ? Il y aura une suite car rien n’est fini à Stillwater, tout commence au contraire. Avec une belle brochette de tordus. Solide le voyage au bout de la vie, noir à souhait.

Stillwater, Delcourt Comics, 19 €

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