Un patelin où le hach fait la loi et la fortune des habitants mais où tout n’est pas rose malgré une organisation bien cadrée. Grendel, Kentucky a son petit secret bien tordu qui a besoin qu’on prenne soin de lui sinon rien ne va plus. Un thriller qui dérape dans l’horrible, le gore mais qui a des atouts et pourquoi pas un vrai charme indéfinissable, diabolique. Jeff McComsey (L’Héritier d’Hitler) au scénario et Tommy Lee Edwards au dessin jouent une partition qui un relief certain et se laisse dévorer c’est le cas de le dire à pleines dents.
1971 à Grendel, un type super armé se prépare au combat de sa vie, mais contre qui ou quoi dans une mine désaffectée ? Trois jours plus tard le flic du coin n’a pas de bonnes nouvelles pour la famille. Dans sa boite de motardes, Marnie la capitaine a des soucis d’autorité qu’elle règle à la dure. Quand débarque Denny pour lui apprendre que leur père est mort tué par un ours et lui demande de revenir à Glendel. Cérémonie funèbre avec la population de Grendel et Marnie que Clyde Wallace, le mort, avait élevée. Un type bien qui avait fait de Grendel la plaque tournante du hach. Pourtant sa mort ne serait pas vraiment accidentelle. Et très vite Grendel devient un abattoir à ciel ouvert.
Bon, d’accord, on est dans du fantastique osé avec sacrifices humains mais esprit pionnier à la clé, du dur avec une Marnie sympa. Mais faut pas agacer la Marnie même si un marché a été passé entre population planteuse de weed et la menace qui dicte sa loi. L’histoire se tient pourtant bien dans cet ouvrage qui s’emballe sans pause, accumule les rebondissements et dévoile peu à peu une vérité qui aura pour le moins une fin inattendue. Edwards signe une postface qui en dit plus sur les origines créatrices de ce comics impressionnant.
Grendel, Kentucky, Delcourt Comics, 14,95 €
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