Olivier Bocquet, après un Fantômas réjouissant, innovant, angoissant, a adapté l’un des maîtres du polar scandinave, Camilla Läckberg. Avec Le Prédicateur, la suite de La Princesse des glaces, sur un dessin très bien cadré, enlevé, de Léonie Bischoff, Bocquet a rendu toute la pression et les ambiances parfois ultra-violentes du roman.
Erika est flic et enceinte. Patrick son mari se trouvent confrontés à une affaire de cadavre et de squelettes en menus morceaux qui s’accumulent un peu trop. Et pas question de ne pas en parler à Erika, trop flic dans l’âme qui va l’aider à remonter la piste de disparitions de jeunes filles il y a vingt ans. Les squelettes montrent que les jeunes filles ont été torturées. L’enquête va se tourner vers un curieux prédicateur qui se servait autrefois d’enfants pour faire croire à des miracles. Une nouvelle disparition va emballer l’affaire.
Avec Camilla Läckberg, il faut s’attendre à tout. Machiavélique, progressant à touches légères pour garder le suspense à l’affaire, elle a un sens inné de la manipulation et du rebondissement. Olivier Bocquet, très bien servi par le dessin de Léonie Bischoff a parfaitement su se couler dans son style et rendre dans son adaptation toute la saveur très singulière, que l’on aime ou pas d’ailleurs, de l’écriture de Camilla Läckberg.
Le Prédicateur, Casterman, 18 €
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