Finalement qui s’est posé la question, hormis quelques cinéphiles passionnés d’histoire du cinéma, de comment le plus célèbre singe du 7e art avait bien pu finir par terroriser New-York ? King Kong a pourtant une histoire et non des moindres avant de devenir un chef d’œuvre mythique. Jean-Pierre Pécau lui donne la vedette dans la collection L’Homme de l’année 1933 avec Dejan Nenadov au dessin. On part de loin et on arrive enfin par des voies insoupçonnées au final, à l’apothéose mais qui n’a tenue qu’a à un fil. Un film dans le film en fait, suspense à la clé.
Des films de gorille il y en a eu au début des années trente. Mauvais et qui agaçaient deux hommes dont le fondateur de la Pan Am, Cooper et son ami Schoedsack. Mais Cooper est persuadé que l’idée est bonne à condition d’y mettre les moyens. Il arrête l’aviation, a fait fortune, rejoint Hollywood remettre de l’ordre dans la RKO pour Selznick. Mais à condition qu’il puisse faire son film de gorille, King Kong. La panique financière règne dans les studios. Cooper embauche Wallace, un Anglais qui a fait le Chien des Baskerville. Un gorille qui tombe amoureux d’une jeune femme, il risque d’y avoir des réactions. Personne ne croit dans le film qu’on va recommencer plusieurs fois.
Effets spéciaux, un Kong animé qui manque d’écraser dans sa main articulée l’héroïne, des scénarios qu’il faut affiner, c’est une saga à nulle autre pareille le tournage de King Kong et son succès phénoménal. Sans oublier une accusation de plagiat avec un certain Conan Doyle. Il y aura aussi le tournage aérien qui sera un exploit. Au total, une belle histoire dans la grande du film et une source d’inspiration pour de futurs cinéastes. Très bon choix d’un sujet méconnu très bien traité.
L’Homme de l’année, Tome 18, 1933, L’Homme qui inventa King Kong, Delcourt, 14,95 €
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