Une amazone mi-humaine, mi-chimère, une lutte de pouvoir, une curieuse langue éthérée celle de la magie, qui est vraiment Vesper, guerrière et héroïne efficace mais aussi sentimentale de cette nouvelle série signée par Jérémy. Il sortait il y a un an le tome 4 des Chevaliers d’Héliopolis avec Jodorowsky ou Layla au scénario. On reste dans un univers médiéval fantastique, dans un monde de rébellion et de peuple asservi, de luttes à mort, de drames et de trahisons. Mais Vesper a de la ressource, du charme et une filiation de poids. Jérémy a bien maîtrisé ce récit en toute indépendance et liberté.
1159 du calendrier ekklesien, Vesper est une combattante hors normes parmi les chevaliers du prince Crimson Nyx. Elle assiège la ville de Valestiel où se sont réfugiés les Sorajis, un peuple qui a migré vers le royaume de Sylvaestris, ce qui n’ a plu aux locaux. D’où une guerre féroce. Vesper est en première ligne et sa magie va être très efficace car elle parle la langue éthérée ce qui n’est pas passé inaperçu, un sacrilège pour les habitants de Sylvaestris. Les Sorajis se rendent. Le cardinal Murgleis reçoit l’inquisiteur Redgrave qui veut évincer Crimson et l’usage de magie par Vesper va être un bon prétexte. Elle est la maîtresse de Crimson.
On sent un peu quand même arriver les coups tordus et que la belle Vesper va tenir tête pour être à la pointe de la rébellion contre le cardinal. Mais elle est amoureuse et sa mère n’est pas un cadeau sauf pour les dons qui lui ont été transmis. Un beau moment de bravoure et Jérémy sait dessiner parfaitement ce genre d’histoire. Son scénario est bien bâti, clair avec les rebondissements qu’il faut. Belles couleurs, ça déménage. A noter qu’on peur poursuivre l’aventure en jeu vidéo avec Vesper ether saga. Fin dans le tome 2.
Vesper, Tome 1, L’Amazone, Dargaud, 14,50 €
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